La marine britannique annonce que la frégate HMS Argyll a rejoint puis surveillé les mouvements d’un groupe de bâtiments russes remontant la Manche. Il s’agissait de la frégate Yaroslav Mudriy et du pétrolier-ravitailleur Kola, qui rentrent en Russie après un déploiement en Méditerranée. « Conformément à l'accord par lequel les nations de l'OTAN de l'alliance coopèrent pour suivre l’activité navale, la Royal Navy a succédé à la surveillance française et envoyé le Fleet Ready Escort, un bâtiment de guerre maintenu en alerte pour les missions dans les eaux britanniques », précise le commandement britannique.
Basé à Plymouth, le HMS Argyll, une frégate du type 23, a suivi les bâtiments russes en visuel et avec ses senseurs, dont son radar de surveillance Artisan, ainsi que son hélicoptère Lynx.
Une manière pour les Européens de montrer qu’ils sont attentifs à ce qui se passe dans leurs eaux territoriales ansi que leurs zones d’intérêt, et que les mouvements des unités russes ne passent pas inaperçu. Une attitude valable en mer mais aussi dans les airs. Ainsi, les avions de chasse assurant la permanence opérationnelle ont signifié fin janvier à un groupe d’appareils russes approchant des côtes françaises qu’ils avaient été repérés.
Même si la crise ukrainienne l’accentue, ce jeu des Russes qui viennent se montrer et des Européens qui leur signifient qu’ils ont été vus n’est pas une nouveauté. La Royal Navy est par exemple coutumière de ces manœuvres lorsque des unités de la Flotte du Nord passent au large de l’Ecosse. Systématiquement, un destroyer ou une frégate part à la rencontre des Russes et les escorte le temps de leur transit le long des eaux britanniques. Ce fut le cas en janvier et mai 2014 lors du passage du porte-avions Kuznetsov et du croiseur nucléaire Petr Velikiy. Quant aux Français, ils sont évidemment toujours très attentifs lorsque Moscou décide de faire passer ses bateaux à proximité des côtes hexagonales, et plus particulièrement de la Bretagne.

Mai 2014: La Royal Navy surveille le passage du Kuznetsov au large de l'Ecosse (© RN)