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L’Union Européenne, par la voix de la chef de sa diplomatie, Federica Mogherini, a demandé hier aux Nations Unies un cadre légal pour agir contre les passeurs organisant le transport des migrants à partir de la Libye. L’UE, qui appelle à la coopération internationale pour mettre fin à ce phénomène, souhaite pouvoir intervenir militairement contre les trafiquants non seulement en haute mer, mais également dans les eaux lybiennes et éventuellement sur le littoral. Il s’agit, notamment, d’obtenir une résolution permettant aux forces navales européennes de saisir ou détruire les moyens nautiques des passeurs et de pouvoir capturer ces derniers lorsqu’ils se trouvent encore dans les eaux territoriales de la Libye. « L'Union européenne est finalement prête à prendre ses propres responsabilités: sauver des vies, accueillir des réfugiés, traiter les causes profondes et démanteler les organisations criminelles (…) Ce n'est pas seulement une urgence humanitaire, mais aussi une crise sécuritaire, puisque les réseaux de trafiquants sont liés à des activités terroristes et les financent », a fait valoir Federica Mogherini devant le Conseil de sécurité de l’ONU.

Alors que les modalités opérationnelles d’une opération militaire - qui s'annonce complexe - doivent être discutées le 18 mai par les ministres européens de la Défense et des Affaires étrangères, l’OTAN a d’ores et déjà apporté son soutien à l’UE.

Depuis le début de l’année, environ 25.000 migrants ayant traversé la Méditerranée ont été recueillis par l’Italie. Dans le même temps, plus de 1700 hommes, femmes et enfants sont morts noyés suite au naufrage de leurs embarcations. Face à ce drame humain, l’Europe a renforcé le mois dernier les moyens de l’opération Triton, qui compte désormais une douzaine de navires, dont l’aviso français Commandant Birot. 

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