L’US Navy a notifié le 30 juin au chantier NASSCO de San Diego la commande portant sur la conception et la construction d’une nouvelle génération de pétroliers-ravitailleurs. La tête de série de ce programme, le futur USNS John Lewis (T-AO 205), doit être livrée en 2018 à la flotte américaine.
Capables de transporter 24.8 millions de litres de carburant, aussi bien pour les besoins des bâtiments ravitaillés que de l’aviation embarquée (dont le nouveau biofuel utilisé par l’US Navy), les unités du type T-AO 205 auront également d’importantes capacités de transport de fret solide. Capables d’atteindre la vitesse de 20 nœuds, les futurs ravitailleurs seront équipés de cinq postes pour les transferts de combustibles à la mer et deux pour les charges lourdes.
Le contrat signé par NASSCO, filiale du groupe General Dynamics, porte sur les études et la réalisation des six premiers T-AO 205. La marine américaine envisage de faire construire jusqu’à 17 bâtiments de ce type afin de remplacer les ravitailleurs de la classe Henri J. Kaiser, dont 16 exemplaires ont été mis en service entre 1986 et 1995. Une flotte passée à 15 unités après le transfert au Chili, en 2009, de l'USNS Andrew J. Higgins.
Pétrolier-ravitailleur du type Kaiser (© : US NAVY)
S’ajoutant aux quatre pétroliers-ravitailleurs du type Supply (229.7 mètres, 49.700 tpc) mis en service entre 1994 et 1998, et complémentaires des ravitailleurs polyvalents de la classe Lewis and Clark (210 mètres, 41.000 tpc), dont 14 unités ont été livrées par NASSCO entre 2006 et 2012, les Kaiser (206 mètres, 40.700 tpc) ont pour mission prioritaire de fournir en combustible les bâtiments de combat de l’US Navy et leurs appareils embarqués, à commencer par ceux des porte-avions.
La marine américaine n’a pas donné de caractéristiques pour des T-AO 205, se contentant d’exprimer un besoin pour des bâtiments offrants des capacités similaires aux pétroliers actuels, avec des technologies modernes, une plateforme optimisée et une double coque (ce qui est le cas des quatre derniers Kaiser).
Quant à NASSCO, en plus de ce nouveau programme, on rappelera qu'il travaille sur les quatrième et cinquième Expeditionary Sea Bases (ESB) de l'US Navy.