La Marine nationale a notifié à Naval Group le contrat CMT 19, qui porte sur le maintien en condition opérationnelle, pendant cinq ans, des dix derniers chasseurs de mines tripartites de la flotte française. Pour mémoire, sept sont basés à Brest et trois à Toulon. Dans le cadre du nouveau marché, Naval Group, déjà titulaire du précédent contrat pluriannuel de MCO de ces bâtiments, assurera huit arrêts techniques majeurs et trente-quatre arrêts techniques intermédiaires.
Le contrat prévoit également la réalisation de plusieurs évolutions au cours des arrêts techniques, notamment au niveau des usines électriques, des frigos-air, des poissons auto-propulsés (PAP) fournis par ECA, ou encore la réfection des soutes à gasoil. Naval Group assurera par ailleurs, d’ici la fin 2023, les opérations de retrait du service de deux CMT, l’Orion à Toulon et la Cassiopée à Brest.

Mise à l'eau d'un PAP depuis un CMT français (© MARINE NATIONALE)
Conçus avec la Belgique et les Pays-Bas, les chasseurs de mines tripartites, bâtiments en composite de 51.4 mètres de long pour plus de 600 tonnes en charge, ont été mis en service entre 1984 et 1988, sauf le Sagittaire qui a remplacé en 1996 un premier CMT éponyme datant de 1989 et vendu au Pakistan.
Les CMT français seront remplacés au cours de la prochaine décennie par le programme SLAM-F, qui porte sur quatre bateaux-mères et huit systèmes de drones, chacun de ces derniers comprenant un USV avec sonar remorqué et ROV, ainsi que trois AUV (voir notre article détaillé).
SLAM-F comprend aussi la commande de cinq nouveaux bâtiments bases de plongeurs démineurs (BBPD NG), ainsi que le développement d’un nouveau système de gestion de la guerre des mines. La nouvelle Loi de Programmation Militaire (LPM) prévoit que, d’ici la fin 2025, deux des quatre bateaux-mères, quatre des huit systèmes de drones et trois des cinq nouveaux BBPD seront livrés. A cette date, il ne restera plus que cinq CMT en service dans la Marine nationale, les quatre BBPD actuels ayant été désarmés.