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En compétition avec le Scorpène pour le projet de constitution de la première force sous-marine philippine, Naval Group a annoncé hier l’ouverture d’un bureau de représentation à Manille. « Cette ouverture marque le premier pas d’un engagement à long terme de coopération et de partenariat dans le développement des capacités navales du pays », indique l’industriel français. Alors que le Scorpène fait face aux modèles d’autres constructeurs internationaux, notamment sud-coréens, Alain Guillou, vice-président de Naval Group en charge du développement international, insiste sur le fait que « nous sommes le seul fournisseur avec une expérience préalable dans l’aide à un pays pour développer à partir de zéro une force sous-marine et nous sommes prêts à aider la marine philippine en lui fournissant des sous-marins, mais aussi en mettant en place la formation, les installations et la chaîne d’approvisionnement nécessaires à la mise en œuvre d’une flotte de sous-marins pleinement opérationnelle ».

Cette expérience, c’est celle de la Malaisie, qui n’avait jamais possédé de sous-marin avant la réception de ses deux Scorpène en 2009 et 2010. La formation des premiers équipages malaisiens avait été assurée en France, avec notamment pour les aspects opérationnels le concours de DCI Navfco (employant notamment d’anciens sous-mariniers français) et l'utilisation de l’ancien Ouessant de la Marine nationale comme bâtiment école. Au total, 146 hommes avaient obtenu leur qualification de sous-marinier lors des 42 sorties à la mer et plus de 9100 heures de plongée réalisées entre 2005 et 2009. Naval Group avait ensuite créé une société commune avec l’industriel malaisien Boustead pour assurer le soutien technique local des nouveaux sous-marins. Un premier arrêt technique majeur de Scorpène a, ainsi, été mené à bien en 2018 dans la base navale de Kota Kinabalu, sur l’île de Bornéo, sous la maîtrise d’œuvre de Naval Group et de son partenaire industriel local.

Alors que les Philippines ont émis le souhait d’acquérir deux sous-marins, le Scorpène est, pour mémoire, en service au Chili (2 exemplaires), en Malaisie (2) en Inde (2 + 4 en essais ou construction) et va aussi équiper la marine brésilienne (1 en essais et 3 en construction). 

© Un article de la rédaction de Mer et Marine. Reproduction interdite sans consentement du ou des auteurs.

 

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