Aller au contenu principal

 

Les armées vont devoir à nouveau se serrer la ceinture en 2015. Réorganisations, restructurations, ce sont 7.500 postes de militaires qui seront supprimés l’an prochain. La Marine nationale va en perdre 700. État des lieux.

Dans un message de trois pages destiné aux armées, Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, a détaillé hier les principales mesures de restructurations qui ont un objectif : le redressement des comptes publics. La ville qui souffre le plus, c'est Châlons-en-Champagne, dans la Marne, qui perd le 1er Régiment d'artillerie de marine. Près de 1.000 postes sont supprimés. L'information avait déjà filtré : à Paris, le Val de Grâce va perdre ses activités médicales qui seront « progressivement transférées » vers deux autres hôpitaux militaires d'Ile-de-France, Percy à Clamart et Begin, à Vincennes. Pour l'armée de l'Air, le début de la dissolution de la base 102 de Dijon-Longvic est lancé. Qu'en est-il pour la Bretagne ? Pas de coupes claires à l'ouest. Et la Marine ? Aujourd'hui, son activité est concentrée autour des deux grands ports de Brest et de Toulon. Le désarmement de cinq bâtiments est programmé en 2015 : le transport de chalands de débarquement « Siroco » et le pétrolier-ravitailleur « Meuse », tous deux basés à Toulon.

 

23.500 postes en moins d'ici à 201923.500 postes en moins d'ici à 2019 Le désarmement du « Siroco », qui compte un équipage de 220 personnes, n'est pas une surprise. La Loi de programmation militaire ne prévoyait que trois bâtiments de projection. Pourtant, le « Siroco » a à peine 20 ans. On le voit mal aller à la casse. La Marine va-t-elle le vendre comme elle l'a fait pour son sister-ship la « Foudre », achetée en 2011 par le Chili ? Trois petits patrouilleurs vont être aussi désarmés, un à La Réunion et deux à Anglet (64). La base navale de l'Adour, à Anglet (près de 50 personnes) va être fermée. Le commandement de la marine à Strasbourg (cinq personnes) est supprimé. Par ailleurs, le centre des essences de Lanvéoc (29) va être réorganisé. Au total, 23.500 postes vont disparaître dans les armées d'ici à 2019. La Marine a perdu 600 postes en 2014. Elle va en perdre 700 en 2015. Personnels, matériels : « On resserre d'un cran la ceinture », commentait, hier, un marin. Dans la Marine, les restructurations sont moins visibles « mais elles n'en sont pas moins douloureuses », ajoute l'officier. Dans les faits, on rogne des postes un peu partout. Ce que l'on appelle de « l'échenillage » dans les états-majors.

 

Catherine Magueur, Le Télégramme

 

La rédaction de Mer et Marine reviendra demain, en détail, sur le volet marine de ce nouveau plan de restructuration. 

Aller plus loin

Rubriques
Défense
Dossiers
Marine nationale