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Vladimir Poutine était donné hier soir gagant de l'élection présidentielle russe dès le premier tour, avec plus de 63% des suffrages. Le 20 février, le candidat avait abordé les questions militaires, promettant, s'il était élu, un réarmement « sans précédent » du pays. L'homme fort de Kremlin envisage d'investir 590 milliards d'euros sur la décennie à venir afin de moderniser les forces armées russes pour qu'elles répondent aux nouveaux enjeux géostratégiques : « Nous voyons éclater sans arrêt de nouveaux conflits locaux ou régionaux. Apparaissent des zones d'instabilité, où le chaos est entretenu et manipulé. Et on voit des tentatives de provoquer de tels conflits à proximité immédiate de nos frontières et de celles nos alliés (...) Nous devons bâtir une nouvelle armée. Moderne, capable à tout moment d'être mobilisée ». Le domaine aérien et spatial est considéré comme prioritaire, afin de répondre au développement en Europe du bouclier anti-missile de l'OTAN, poussé par les Etats-Unis. Mais Vladimir Poutine annonce également la « renaissance » de la marine, qu'il entend voir se renforcer dans le Pacifique mais aussi l'Arctique, région où l'ouverture de nouvelles routes maritimes et l'exploitation de richesses naturelles suscitent des convoitises et prétentions territoriales. « L'activité des grandes puissances mondiales autour de l'Arctique oblige la Russie à défendre ses intérêts », dit-il. Alors que les stratèges russes envisagent de doter la flotte de nouveaux groupes aéronavals, Vladimir Poutine a fixé des objectifs en matière de livraison d'armements : 8 sous-marins stratégiques, 20 sous-marins d'attaque, plus de 50 navires de surface, 400 missiles balistiques modernes, une centaine d'appareils spatiaux à fonction militaire, plus de 600 avions modernes dont des chasseurs de cinquième génération, plus de 1000 hélicoptères ou encore 28 systèmes de défense aérienne S-400. Avec les nouveaux programmes, Vladimir Poutine entend voir la Russie « reprendre un statut de leader dans toutes les technologies militaires » et fortifier son industrie militaire, qui emploie quelques 2 millions de personnes.

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