La frégate multi-missions Auvergne a appareillé en fin de semaine dernière de Toulon pour son premier déploiement opérationnel. D'une durée de quatre mois, celui-ci la conduira en océan Indien, notamment dans le sud de cette zone, et permettra la vérification de ses capacités militaires avant son admission au service actif. Elle a embarqué un détachement NH90 de la flottille 31 F et des marins des Groupes de transformation et de renfort de Brest et de Toulon.
Cette nouvelle frégate, sortie des chantiers DCNS de Lorient en mars dernier est la quatrième FREMM de la flotte française, qui en comptera huit en tout d’ici 2022. Avec la livraison prochaine de l’Auvergne à la marine, la partie tricolore du programme est donc arrivée à mi-parcours après une réduction drastique au fil des années. Initialement, la France devait en effet se doter de 17 FREMM, format ramené à 11 en 2008 et seulement 8 aujourd’hui, un complément étant néanmoins assuré avec le projet des 5 futures frégates de taille intermédiaire (FTI) et les bâtiments de surveillance et d’intervention hauturiers (BATSIMAR) qui succèderont notamment aux avisos du type A69.
Longue de 142 mètres et affichant un déplacement de 6000 tonnes en charge, la frégate Auvergne est une plateforme polyvalente capable de faire face à tout type de menace. Elle dispose néanmoins de capacités plus développées en matière de lutte anti-sous-marine, avec en particulier un sonar remorqué Captas 4 et la possibilité d’embarquer un hélicoptère Caïman Marine (NH90) doté d'un sonar trempé FLASH et de torpilles MU90, également mises en œuvre depuis le bâtiment. Ce dernier se distingue également par la présence de 16 cellules de lancement vertical pour missiles de croisière navals (MdCN), capables de neutraliser des cibles terrestres durcies à une distance de plus de 1000 kilomètres. Le reste de l’armement des FREMM est constitué de 16 missiles surface-air Aster 15, 8 missiles antinavire Exocet MM40 Block3, une tourelle de 76mm, deux canons télé-opérés de 20mm et des mitrailleuses.
Après l’Aquitaine et la Provence, basée à Brest, puis le Languedoc et l’Auvergne, positionnés à Toulon, la prochaine FREMM à rejoindre la Marine nationale sera la Bretagne, livrable en 2018. Suivra la Normandie en 2019 puis l’Alsace et la Lorraine en 2021 et 2022. Ces deux dernières auront des capacités antiaériennes renforcées avec notamment des missiles Aster 30.