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La Direction Générale de l'Armement (DGA) a réalisé avec succès le premier tir complet d'un missile de croisière Scalp Naval le 9 juillet. Représentatif d'une mise en oeuvre depuis une frégate, le lancement de l'engin, appelé MdCN dans la Marine nationale (pour Missile de croisière naval) a été effectué sur le site de Biscarrosse, au centre DGA Essais de missiles. Le missile a survolé la mer suivant un parcours pré-établi simulant une évolution au dessus de la terre, puis est revenu vers la côte pour s'abattre sur sa cible, composée d'un assemblement de conteneurs. « Tous les objectifs ont été atteints, notamment la validation de la phase terminale avec guidage autonome par reconnaissance de scène infrarouge, qui assure une très grande précision d'impact », se félicite la DGA, qui précise qu'il s'agissait du troisième tir de développement du missile. Le Scalp juste avant l'impact sur sa cible (© : DGA) Le Scalp Naval - MdCN (© : MBDA) Développé par MBDA à partir du missile de croisière Scalp EG, mis en oeuvre par les avions Rafale de l'armée de l'Air et de l'aéronautique navale, le « MdCN » équipera à partir de 2014 les nouvelles frégates multi-missions (FREMM), dont la tête de série, l'Aquitaine, sera livré prochainement par DCNS à la Marine nationale. Chaque bâtiment pourra embarquer 16 missiles de croisière stockés dans des lanceurs verticaux. MBDA développe également une version lancée depuis sous-marin, qui équipera les futurs SNA du type Barracuda à partir de 2017. « Le MdCN est destiné à frapper des objectifs situés dans la profondeur du territoire adverse. Il est complémentaire du missile de croisière aéroporté Scalp dont il est dérivé. Embarqué sur des bâtiments de combat positionnés, de façon prolongée, à distance de sécurité dans les eaux internationales, ostensiblement (frégates) ou discrètement (sous-marins), le MdCN est adapté à des missions de destruction d'infrastructures de haute valeur stratégique », souligne la DGA. Rafale doté d'un Scalp EG sur le Charles de Gaulle (© : MARINE NATIONALE) Long de 6.5 mètres (avec booster) pour un poids de 1.4 tonnes, dont 500 kilos de charge militaire, le Scalp Naval pourra voler à 800 km/h et atteindre une cible terrestre située à un millier de kilomètres. Autonome, le missile, qui déploie ses ailes après le lancement, dispose d'une centrale inertielle. Durant la phase de vol, il se recale grâce à un radioaltimètre et un système de positionnement GPS lui permettant d'évoluer à très basse altitude. En phase finale, il se sert d'un autodirecteur infrarouge pour reconnaitre sa cible et la détruire. Idéale pour détruire des installations stratégiques, comme des infrastructures de commandement, cette arme est conçue pour pénétrer des cibles durcies. Elle constitue, pour le bâtiment qui en est doté, une capacité de frappe considérable, et donc un outil très intéressant pour le pouvoir politique. En tout 200 Scalp Naval ont été commandés, soit 150 pour les 9 premières FREMM françaises, et 50 pour les 6 sous-marins nucléaires d'attaque du type Barracuda. Tir de Scalp Naval - MdCN (© : DGA)

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