Première mission opérationnelle réussie pour le bâtiment multi-missions Champlain. Arrivé fin juin dernier à la Réunion, il vient d'effectuer sa première tournée de ravitaillement des Iles Eparses : Europa, Juan de Nova, Les Glorieuses. Il a également effectué sa première escale à Mayotte.
Dans des conditions hivernales parfois compliquées, le Champlain a pu livrer 50 tonnes de fret, 20 m3 de gas-oil, 2 m3 de kérosène et 500 lites d'essence aux bases militaires des Eparses. Il a récupéré les déchets des îles, stockés dans des conteneurs, pour les ramener à la Réunion. Il a également effectué une mission de souveraineté dans les zones économiques exclusives et escorté la vedette de gendarmerie Verdon de la Réunion jusqu'à Mayotte, son nouveau port-base.
Permettant de compenser le retrait du service du bâtiment de transport léger (Batral) La Grandière, rentré l’été dernier en métropole pour y être désarmé, le Champlain va accomplir des missions de présence, de surveillance et de protection des intérêts français dans une zone économique exclusive de plus de 3 millions de km² englobant La Réunion, Mayotte, les îles Eparses et les archipels austraux (Kerguelen, Saint-Paul et Amsterdam, Crozet).
Long de 65 mètres pour une largeur de 14 mètres et un déplacement de 2300 tonnes en charge, ce bâtiment est le troisième des quatre B2M commandés à Kership, société commune de Piriou et DCNS. Livrées en 2016, les deux premières unités, les D’Entrecasteaux et Bougainville, sont basées en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française. Le dernier bâtiment de la série, qui sera baptisé Dumont d’Urville, entrera quant à lui en service fin 2018 aux Antilles.
Disposant d’une importante autonomie et très polyvalents, les B2M peuvent remplir des missions de surveillance maritime, de lutte contre les activités illicites, de sauvetage et d’assistance aux navires en difficulté, de projection d’une petite force armée, de transport de matériel et de fret, ainsi que de lutte contre la pollution. Ces bâtiments sont conçus pour naviguer plus de 200 jour par an, grâce à un plan d’armement comprenant deux équipages se relayant à bord tous les quatre mois.