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La Marine nationale va prendre en main le premier de ses quatre nouveaux bâtiments de soutien et d’assistance hauturiers (BSAH). Hier, le capitaine de vaisseau Thierry Roy, chef de l’antenne de l’État-Major de la force d’action navale à Brest, a fait reconnaitre le capitaine de corvette Laurent Musso (*) comme premier commandant de la Loire. La cérémonie s’est déroulée à la base des fusiliers-marins et commandos de Lanester, près de Lorient.

 

Diaporama

 

Mis à l’eau en juin dernier au chantier Piriou de Concarneau, le premier BSAH de la flotte française va réaliser ses essais en mer et devrait rejoindre la base navale de Toulon, où il sera affecté, vers la fin octobre. La Loire y remplacera les bâtiments de soutien de région (BSR) Gazelle et Taape, mis en service en 1978 et 1983.

 

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© MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU

Le BSAH Loire en achèvement à flot à Concarneau en juillet © MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

 

Transférée le week-end dernier sur l’aire de carénage de Concarneau, la coque du second BSAH, le Rhône, va être peinte en vue d’une prochaine mise à l’eau et d’une livraison en 2018. Pendant ce temps, la construction des deux autres unités de cette série, les futures Seine et Garonne, se poursuit, la coque du troisième étant réalisée par le chantier Kership de Lanester et sera armée à Concarneau. La Marine nationale doit réceptionner la Seine et la Garonne en 2019. Les BSAH 2 à 4 remplaceront à Brest les remorqueurs de haute mer (RHM) Tenace (1973) et Malabar (1976), ainsi que le BSR Elan (1978) à Cherbourg.

Longs de 70.3 mètres pour une largeur de 15.8 mètres et un tirant d’eau de 5 mètres, les BSAH, dotés d’une coque et de superstructures en acier, afficheront un déplacement de 2665 tonnes en charge. Ils seront armés par 17 marins.

 

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© KERSHIP

 

Ces nouvelles unités serviront au soutien d’une force navale (accompagnement d’un groupe aéronaval ou amphibie, intervention auprès d’un un sous-marin en escale, remorquage d’antennes et de cibles), au soutien de région (remorquage d’engins, ancrages, relevages…) et à la sauvegarde maritime dans le cadre de l’action de l’État en mer (sauvetage, assistance à la protection des biens, protection de l’environnement, lutte contre les pollutions maritimes…) Les bâtiments sont notamment dimensionnés pour pouvoir remorquer le porte-avions Charles de Gaulle ou les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE).

D’un coût de 160 millions d’euros et représentant 1 million d’heures de travail en conception et production, le programme a pour mémoire été notifié à Kership (société commune de Piriou et DCNS) en août 2015, la tranche optionnelle portant sur la réalisation des troisième et quatrième unités étant affermie en octobre 2016.

- Voir notre article détaillé sur les BSAH

(*) Le capitaine de corvette Musso est admis à l’école de Maistrance en 1992, où il se spécialise en tant que timonier. Après de nombreux embarquements qui le mèneront jusqu’en océan Indien, le capitaine de corvette Musso intègre en 2001 l’école militaire de la flotte au titre de la spécialité conduite nautique. Il est alors nommé chef de service Pont de la frégate Jean Bart au bord de laquelle il participe à la mission Héraclès en 2004. En 2006, il devient commandant du remorqueur Bison, commandement au cours duquel il accède au grade de lieutenant de vaisseau. Après avoir participé à l’armement du Chevalier Paul  et du Dixmude, il retourne en 2015 à bord du Jean Bart en qualité de commandant adjoint équipage, avant de rejoindre les bancs de l’École de Guerre pour l’année 2016/2017. À l’issue de sa formation, il est nommé commandant de la Loire.

 

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