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La Marine nationale dément l'information selon laquelle son porte-avions a été confronté à une fuite de vapeur radioactive. Selon l’état-major, les marins ont seulement constaté que l’un des nombreux capteurs de l’une des deux chaufferies nucléaires du bâtiment, chargés par exemple de contrôler la température et la pression des installations, s’est montré défectueux. Le problème ne comprenant aucun caractère d’urgence, le Charles de Gaulle a d’abord achevé sa mission, en l’occurrence la formation des jeunes pilotes de l’Ecole d’aviation embarquée, avant de renter à sa base. De retour à Toulon le 21 octobre, le porte-avions est passé en « arrêt froid », procédure classique permettant d’accéder à la chaufferie pour les opérations de maintenance, dans ce cas intervenir sur le capteur défectueux afin de mener à bien sa réparation ou son remplacement. « Il n’y a jamais eu de fuite. Il s’agit d’un problème sur un capteur dont le fonctionnement était anormal. Le bâtiment a fini ce qu’il avait à faire et, plutôt que de rester en mer, il a été décidé de le faire revenir à Toulon pour traiter le problème. C’est une démarche de précaution classique avec les installations nucléaires, pour lesquelles on ne prend aucun risque », explique-t-on à l’état-major de la Marine nationale.

A l’instar des centrales nucléaires d’EDF, le Charles de Gaulle est, en effet, soumis à des règles draconiennes en matière de sûreté nucléaire, qui  dépassent d’ailleurs celles des installations civiles compte tenu du fait qu’il s’agit d’un bateau de guerre, amené en cas de conflit à prendre des coups. Développés par Areva et DCNS, les deux réacteurs K15 dont dispose le porte-avions, qui développent une puissance de 61 MW, bénéficient d’un système de confinement renforcé. On trouve ainsi plusieurs enceintes, au niveau de la chaufferie et des compartiments où les « œufs » sont logés, alors que la coque est, à ce niveau, extrêmement résistante. On dit, en effet, qu’elle a été conçue pour absorber le choc provoqué par l’abordage d’une frégate lancée à pleine vitesse par le travers.

Concernant l’activité opérationnelle du porte-avions, après avoir qualifié 9 jeunes pilotes, soit 5 de Rafale Marine et 4 de Super Etendard Modernisés (SEM), le Charles de Gaulle doit quitter Toulon fin novembre pour son prochain déploiement. Il devrait réaliser une mission Agapanthe vers la Méditerranée orientale, la mer Rouge et l’océan Indien. Un programme qui peut bien sûr évoluer en fonction de la situation géostratégique. 

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