Depuis le retrait du service des derniers Super Etendard Modernisés (SEM), à l’été 2016, la chasse embarquée française est uniquement constituée de Rafale Marine. L’aéronautique navale en aligne aujourd’hui 41. Ils sont répartis au sein des flottilles 11F, 12F et 17F, basées à Landivisiau, dans le Finistère, quelques appareils étant affectés à l’escadron de transformation de Saint-Dizier, commun avec l'armée de l'Air. S’y ajoute un 42ème avion, le M1, qui sert depuis des années de banc d’essais en vol pour le développement des nouveaux standards du Rafale. La tranche 4 du programme prévoyait la livraison de deux appareils supplémentaires à la marine mais la nouvelle loi de programmation militaire en a supprimé un. Celui qui est maintenu doit sortir de chez Dassault Aviation à partir de 2020. La Marine nationale disposera alors de 42 Rafale aptes au combat, de quoi armer ses flottilles en tenant compte des périodes de maintenance et assurer les besoins de Saint-Dizier. A l’avenir, d’autres pourraient néanmoins être commandés si la France décide de muscler son aviation navale ou tout simplement pour tenir compte de l’attrition, sachant que depuis la mise en service des premiers Rafale Marine (alors au standard F1) quatre appareils ont été accidentellement perdus : les M18, M22, M24 et M25 entre 2009 et 2012.

(© : MARINE NATIONALE)
Premier déploiement du Charles de Gaulle en « tout Rafale » fin 2016
Au cours de sa dernière mission, au large de la Syrie il y a deux ans, le porte-avions Charles de Gaulle a pour la première fois embarqué 24 Rafale, soit l’équivalent de deux flottilles. Pendant ce déploiement, dédié à la lutte contre le groupe terroriste Daech en Irak et en Syrie, les marins ont pu valider en conditions opérationnelles et lors d’une mission de combat le passage au « tout Rafale ». Mais ils ont aussi acquis la certitude que le nombre d’avions pourrait en cas de besoin être augmenté. « 30, c’est certain que nous pouvons le faire et je pense que nous pouvons aller au-delà moyennant une organisation adaptée. En tous cas, nous sommes parfaitement à l’aise avec nos 24 Rafale, nos 2 Hawkeye et nos hélicoptères, dont un Caïman », nous expliquait en novembre 2016 le capitaine de vaisseau Malbrunot, alors commandant du Charles de Gaulle.