Désormais camerounais, l’ancien patrouilleur français Grèbe devrait bientôt pouvoir quitter le chantier IMS Shipyard du Pin Rolland, à Saint-Mandrier. « La fin de la réparation du bateau se déroule normalement », a indiqué à nos confrères de Var Matin Guillaume Giscard d’Estaing, président de Sofema. La société française avait racheté le bâtiment après son retrait du service au sein de la Marine nationale, en 2010. Il avait été envoyé à Bizerte, en Tunisie, pour bénéficier d’une modernisation avant son transfert au Cameroun. Un chantier perturbé par les évènements du printemps arabe et différents problèmes techniques, qui ont entrainé un important retard. Rebaptisé Dipikar, le patrouilleur, enfin en mesure de reprendre la mer, a rallié Toulon en novembre dernier. Sous la houlette de Sofema, d’ultimes travaux ont été menés à bord avant son départ tant attendu pour le Cameroun. Le 11 décembre, le Dipikar appareillait de Toulon, avant d’y revenir le lendemain en remorque, l’Abeille Flandre ayant porté assistance au bâtiment, victime d’une avarie majeure. « Nous avons joué de malchance puisque le jour de l’appareillage, sous l’effet d’une forte mer, un des équipements du bateau a été mis en péril, le privant de propulsion », explique le patron de la Sofema, dont l’interview est à en ligne sur le site de Var Matin.

© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE