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La modernisation des installations radars de 54 vigies et sémaphores français se poursuit à un bon rythme. Notifiée en août 2011 par la Direction Générale de l’Armement à Signalis, société commune de Cassidian et Atlas Elektronik, pour un montant de 2.1 millions d’euros, la première phase (21 sites concernés) s’est achevée fin août. Pour mémoire, le premier sémaphore équipé, celui de La Hève, près du Havre, utilise son nouveau radar depuis février dernier, l’opération sur l’ensemble des 54 sites concernés (sur 59 vigies placées sous la responsabilité de la Marine nationale) devant être achevée à l’été 2013.

Les travaux de 9 modernisations supplémentaires devraient débuter dans les prochaines semaines et 23 autres pourraient être commandées avant la fin de l’année.

 

Deux types d’antennes

 

Pour les sémaphores traditionnels, placés le long de la côte pour suivre le trafic maritime, la marine a souhaité renouveler ses radars avec des équipements neufs présentant des performances voisines de ceux déjà en place et considérées comme suffisantes. A cet effet, les sites sont progressivement dotés de radars Sperry Marine en bande X (antenne de 8 pieds) ou bande S (antenne de 12 pieds). Mais pour les zones plus sensibles, comme les approches de Brest et de Toulon, les militaires ont souhaité disposer d’équipements plus performants. Ainsi, les abords des bases navales pourraient disposer de radars Terma de la nouvelle série 5000 (18 pieds). Dotés de la technologie radar à état solide, ces senseurs doivent permettre une meilleure discrimination à longue distance. Pour ce faire, les radars utilisent la compression d’impulsion, avec des puissances moins importantes mais mieux réparties, avec des salves longues comprenant des impulsions différentes. De plus, ces nouveaux radars à état solide voient remplacé par des éléments électroniques le traditionnel magnétron, un composant dont la durée de vie est généralement faible. La fiabilité du système en est donc améliorée, d’autant que les amplificateurs reposent sur plusieurs cartes électroniques qui, en cas de panne de l’une d’elles, n’empêche pas le radar de fonctionner.  

 

Un système multi-administrations et ouvert sur l’Europe

 

 Ces nouveaux radars, qu’il s’agisse des Sperry ou des Terma, constituent l’une des capacités de détection majeures du système SPATIONAV, développé pour la France par Signalis depuis 2003. Ce dispositif permet de fédérer les moyens de détection des Centres Régionaux Opérationnels de Surveillance et de Sauvetage (CROSS) et des sémaphores de la Marine nationale, traite les informations recueillies et les met à disposition de l’ensemble des services étatiques concernés par l’action de l’Etat en mer, qu’il s’agisse de la Marine nationale, de la Douane, des Affaires maritimes ou du Secrétariat Général de la Mer (par son centre opérationnel de la fonction garde-côtes). Le système automatise les échanges entre les administrations et intègre des outils d’aide à la décision. SPATIONAV V2 a pour objectif d’améliorer le système d’information actuel pour le rendre encore plus performant et plus ouvert sur les échanges avec des acteurs externes, en priorité les Etats membres de l’Union européenne. Le déploiement de SPATIONAV V2 durera un an et demi à partir de mars 2013 et concernera près d’une centaine de sites en métropole ainsi qu'en zone Antilles-Guyane et à Mayotte.

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