Trois exercices internationaux se déroulent simultanément au large de Toulon à partir de cette semaine, ce qui a entrainé une concentration exceptionnelle de bâtiments militaires dans la base navale française. Il y a tout d’abord Dynamic Mariner, entrainement majeur de l’OTAN en Méditerranée qui réunissent du 25 septembre au 9 octobre pas moins de 5000 militaires de sept nations de l’Alliance (France, Belgique, Espagne, Etats-Unis, Grèce, Italie, Pays-Bas), avec une trentaine de bâtiments de surface et près d’une quarantaine d’aéronefs. « Cet exercice s’inscrit dans le cycle de préparation de la NATO Response Force (NRF), force multinationale interarmées de l’OTAN, et a pour but de certifier la capacité de la France à exercer le commandement de sa composante maritime (maritime component command - MCC) en vue de sa prise d’alerte le 1er janvier 2021. Ce commandement avait été exercé pour la dernière fois par la France en 2018, après l’exercice de certification Brillant Mariner 2017 en Méditerranée », précise la Marine nationale. « Le scénario fictif de l’exercice Dynamic Mariner 20, développé en amont à partir d’une situation de crise, inclura des opérations aéromaritimes dans tous les domaines de lutte et des unités évoluant dans un environnement multi-menaces, allant des menaces asymétriques à des menaces de haut de spectre. Dynamic Mariner 20 va donc entraîner l’ensemble des participants à la gestion de crise, en mettant l’accent sur le caractère expéditionnaire d’un déploiement de la NRF ».
S’ajoute à Dynamic Mariner deux exercices bisannuels dédiés à la guerre des mines, Olives Noires (OTAN) et Cut Away (coopération franco-américaine). Les moyens réunis pour ces différents entrainements vont interagir et se combiner selon les phases d’exercices. Deux groupes navals permanents de l’OTAN sont également impliqués : le SNMG2 et le SNMCMG2.
Concernant la composition de la flotte, le bâtiment amiral du MCC sera le porte-hélicoptères amphibie Mistral, avec à son bord un état-major de 150 militaires français, renforcés par 34 officiers étrangers issus des autres états-majors de l’OTAN et provenant de huit nations (Allemagne, Belgique, Espagne, Etats-Unis, Italie, Pays-Bas, Royaume-Uni, Turquie).
Le groupe amphibie sera articulé, en plus du bâtiment amiral, autour des transports de chalands de débarquement Johan de Witt et Rotterdam (Pays-Bas), qui embarquent des troupes terrestres néerlandaises.
Le porte-avions Charles de Gaulle participera également aux manœuvres début octobre, entre sa remise à niveau opérationnelle (RANO) consécutive à sa sortir d’arrêt technique et sa mise en condition opérationnelle (MECO).
Du côté de l’escorte, deux groupes vont être constitués : le SURF1 avec les frégates Alvaro de Bazan (Espagne, SNMG2), ses homologues françaises Forbin, Surcouf et Aconit, ainsi que le patrouilleur de haute mer Commandant Birot, et le SURF 2 avec les frégates françaises Chevalier Paul, Auvergne et Guépratte.
Les moyens de guerre des mines se répartiront quant à eux en trois groupes. Le premier réunira le ravitailleur Aliakmon (Grèce, SNMCMG2) ainsi que les chasseurs de mines Segura et Duero (Espagne, SNMCMG2), Lyre et Orion (France) ; le second le bâtiment d’expérimentation de guerre des mines français Thetis, avec les chasseurs de mines Urk (Pays-Bas), Lobelia et Bellis (Belgique), Capricorne et Croix du Sud (France); et le dernier avec trois unites françaises, le bâtiment de soutien et d’assistance métropolitain Loire ainsi que les bâtiments bases de plongeurs-démineurs Pluton et Achéron.
Le groupe de soutien logistique sera pour sa part constitué du ravitaileur espagnol Patiño (SNMG2) et des bâtiments de commandement et de ravitaillement français