D’ici 2019, une longue barrière flottante sera installée devant les quais de la base navale de Toulon. Un barrage présenté comme « infranchissable » pour toute embarcation, même des bateaux rapides lancés à pleine vitesse. Conçu par la société américaine Worthington products et déjà opérationnel dans certains ports, comme Halifax au Canada, ce système a été spécialement imaginé pour déjouer des attaques suicides, avec la capacité d’arrêter net des bateaux qui tenteraient depuis la mer d’atteindre des bâtiments militaires et navires civils à quai, ou encore des infrastructures portuaires.
Vidéo de présentation du dispositif réalisée par Worthington products
Le dispositif, qui s’ouvre avec l’intervention de remorqueurs pour permettre les mouvements des bâtiments arrivant à la base et la quittant, sera équipé de systèmes de détection en surface, mais aussi sous-marin et aérien, afin de fournir un système d’alerte complet et de réponse rapide face à tout type de menace, y compris des drones ou encore des plongeurs. Il délimitera la zone interdite à la navigation civile (ZINC) de la base navale. L'ingénierie d'implantation, la maintenance et l'installation seront menées à bien par la société française ITER, alors que la réalisation des ancrages et la maîtrise d'oeuvre ont été confiées à Bouygues Travaux Publics.

Vue du futur dispositif à Toulon (© DR)

Vue de nuit du futur dispositif (© DR)
Ce barrage fait partie d’un ensemble de mesures destinées à améliorer la protection du plus grand port militaire français. En attendant la mise en place de cette barrière, de nouveaux arrêtés ont été récemment pris par le préfet maritime et le commandant d’arrondissement maritime sur la navigation dans la rade de Toulon. Alors que les navires de plus de 20 mètres (au lieu de 25 jusque-là) ont désormais l’obligation de se signaler et ne peuvent franchir la petite passe de Pipady, les poursuites à l’encontre des bateaux pénétrant sans autorisation dans le périmètre de la ZINC ont été alourdies. Des tels actes ne sont plus passibles d’une simple contravention mais constituent désormais des infractions pénales, délits passibles de 15.000 euros d’amende et un an de prison (voir l’article détaillé de nos confrères de Var Matin sur le sujet).
