Le ministre suédois de la Défense a confirmé cette semaine sa volonté de lancer le programme des deux nouveaux sous-marins du type A26. Saab, qui a repris en 2014 le chantier Kockums, sera en charge de ce programme, dont le coût atteint près de 900 millions d'euros. Le groupe suédois s’est félicité de l’annonce de Peter Hultqvist, tout en précisant qu’aucune commande n’avait encore été signée : « Saab n’a pas reçu de notification pour la construction des nouveaux sous-marins mais attend avec intérêt les discussions qui mèneront à un accord et à la commande des A26 ».
Celle-ci est incluse dans une lettre d’intention signée en juin dernier entre l’industriel et le ministère de la Défense. Le document porte sur les projets de modernisation des capacités sous-marines des forces armées suédoises d’ici 2024. Saab rappelle que cette lettre d’intention comprend la construction des A26 et d’autres systèmes sous-marins, l’ensemble des programmes envisagés présentant une valeur cumulée de 1.2 milliard d’euros.
Pour mémoire, Peter Hultqvist avait affirmé le 13 mars que la Suède allait dépenser 700 millions d’euros d’ici 2020 pour moderniser et renforcer ses moyens de lutte ASM. Des déclarations présentées comme une réponse à l’incursion d’un sous-marin soupçonné d’être russe dans les eaux suédoises, non loin de Stockholm. Une réponse qui était donc déjà programmée bien avant cet incident, intervenu à l’automne.
Concernant les A26, il s’agit de remplacer les deux unités du type Västergötland opérationnelles depuis 1989-1990 et auxquelles se sont ajoutées en 1996 et 1997 trois bâtiments du type Gotland. Optimisés notamment pour les opérations côtières, les futurs sous-marins suédois devraient mesurer un peu plus de 60 mètres et présenter un déplacement d’environ 2000 tonnes en plongée.
On rappellera enfin que ce programme pourrait faire l’objet d’une coopération internationale. En janvier, Saab avait en effet annoncé la signature d’un accord avec le groupe néerlandais Damen, afin de développer en commun un sous-marin de nouvelle génération pour remplacer les Walrus aux Pays Bas. Mais l’objectif des deux partenaires est, aussi, de se lancer sur le marché export.