La marine américaine et Boeing ont mené à bien, en décembre, les premiers essais sur porte-avions du T1, prototype du drone aérien MQ-25 conçu pour le ravitaillement en vol. Cette campagne a été réalisée à bord de l’USS George H. W. Bush. L’objectif était de valider l'intégration fonctionnelle de l'engin avec les systèmes et installations aéronautiques du bâtiment, depuis le hangar jusqu’au pont d’envol et son installation sur les catapultes. Il s’agissait en particulier de tester les manœuvres de roulage du drone en lien avec les « chiens jaunes », qui guident les appareils. Un préalable avant les essais qui verront le MQ-25 être mis en œuvre par les catapultes du bâtiment et récupéré au moyen des brins d’arrêt de la piste oblique, comme tous les avions du groupe aérien embarqué. Pour cette démonstration, le T1 avait été gruté à bord de l'USS George H. W. Bush au port, avant l'appareillage du porte-avions.
Cet embarquement fait suite à deux ans d’essais menés par les équipes de l’US Navy et de Boeing, durant lesquels le T1 a mené avec succès des ravitaillements en vol de plusieurs types d’avions embarqués américains (F/A-18 Super Hornet, E-2D Advanced Hawkeye, F-35C).
Développé par Boeing, le MQ-25 a décollé pour la première fois en septembre 2019 de la base d’essais du groupe à St Louis (Illinois). Il mesure 16 mètres de long pour une envergure de 23 mètres, réduite à 9.5 mètres une fois les ailes repliées. Equipé d’un réacteur AE3007 de Rolls-Royce de 4.5 tonnes de poussée, le drone présente une autonomie de 500 nautiques et peut embarquer 9400 litres de carburant, avec deux pods de ravitaillement sous voilure.
Cet engin a été retenu par l’US Navy en août 2018, au terme d’une compétition qui opposait Boeing à General Atomics et Lockheed-Martin. Sept premiers drones doivent être réalisés pour réaliser les tests et la mise au point avant la production en série, avec une cible finale de plus de 70 engins.
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