General Dynamics Electric Boat a annoncé hier avoir signé avec l’US Navy un contrat de 18.9 millions de dollars pour poursuivre le développement du Virginia Playload Module. Prévu pour être intégré sur les futurs sous-marins nucléaires d’attaque du type Virginia Block V, dont la construction débutera en 2019, ces sections d’un peu plus de 20 mètres de long contiendront quatre silos verticaux permettant d’abriter différentes charges, par exemple 7 missiles de croisière Tomahawk, soit jusqu’à 28 munitions de ce type, et 40 en incluant les lanceurs actuels.
Pour l’heure, les Virginia, qui mesurent 114.9 mètres pour un déplacement de 7800 tonnes en plongée, disposent de 12 tubes pour lancement de missiles de croisière Tomahawk, ainsi que 4 tubes de 533mm pour torpilles Mk 48 (capacité d'emport de 26 torpilles).
L’ajout du VPM permettra d’accroître significativement les capacités des bâtiments, en particulier dans le domaine des frappes terrestres. Pour la marine américaine, l’ajout de cette section supplémentaire permettra en particulier d’assurer, du moins partiellement, la succession des quatre anciens sous-marins nucléaires lanceurs d’engins du type Ohio convertis en plateforme de lancement de Tomahawk et déploiement de forces spéciales (ils sont appelés SSGN). Des outils qui se sont révélés très précieux, par exemple lors de l’opération Odyssey Dawn, en 2011, lorsque l’USS Florida a tiré 93 des 122 missiles de croisière lancés au début de l’opération contre des cibles en Libye. Or, il n’est pas prévu de remplacer ces bâtiments, mis en service entre 1981 et 1984 avant d’être refondus entre 2002 et 2007.
Pour mémoire, alors que l’USS Virginia a été livré en 2004, l’US Navy mettra en service cette année son 13ème bâtiment de ce type, l’USS Illinois, puis en 2017 le 14ème, l’USS Washington. Le Block V doit normalement commencer avec la 27ème unité.
Les VPM, en dehors des Tomahawk, pourront également accueillir d’autres charges, comme des drones.