Le géant européen de l’aéronautique a annoncé hier un vaste plan de restructuration, qui va notamment se traduire par la suppression de 5800 postes d’ici 2016, dont 1700 en France. Ce sont les activités liées à la défense qui souffriront le plus (5300 postes en moins sur un total de 45.000), un coup de serpe directement lié à la baisse des commandes militaires en Europe. A quelques rares exceptions près, comme Airbus et Eurocopter, la plupart des filiales sont touchées, notamment en Allemagne, qui paye sa participation réduite à certains programmes de défense. Cassidian va ainsi, connaître un sérieux tour de vis, alors que dans le domaine spatial, Astrium devrait également être impacté. La restructuration va également passer par le regroupement d’Airbus Military, Cassidian et Astrium au sein d’une même division baptisée Défense et Espace. Ce pôle sera constitué au 1er janvier, date à laquelle EDAS changera de nom pour devenir Groupe Airbus.
Alors que l’industriel a décidé de vendre son siège parisien, qui déménagera à Toulouse, il ne devrait pas y avoir de licenciements secs. Normalement, les réductions d’effectifs se feront par des plans de départs volontaires, le non remplacement de départs en retraite et le non renouvellement de contrats à durée déterminée (1300). Des propositions de reclassement (1500 postes) seront également faites chez Airbus et Eurocopter.
Grâce à ce plan très dur, le groupe entend compenser la baisse du marché militaire, mais aussi et peut être surtout améliorer sa rentabilité (10% visés en 2015). Une logique que dénoncent les syndicats.