Alors que les Assises de l’Economie de la Mer se sont achevées hier, à Nantes, le bilan de cette dixième édition se révèle positif pour les acteurs du secteur, qui n’ont pas caché leur plaisir et leur intérêt de pouvoir, une nouvelle fois, se retrouver en un même lieu. Un nouveau record de participation a d’ailleurs été enregistré, avec 1648 personnes inscrites, prouvant que cet évènement, organisé par nos confrères du Marin en partenariat avec le Cluster Maritime Français, est réellement devenu incontournable. Un fait que le gouvernement a désormais bien compris, comme en témoigne l’intense travail mené ces derniers mois avec les professionnels du maritime pour répondre aux problématiques des différentes filières et favoriser le développement d’un secteur économique crucial pour le pays, avec ses 300.000 emplois directs (hors industries portuaire et tourisme) et ses 69 milliards d’euros d’exportations, en hausse malgré un contexte difficile.
D’où la présence de Manuel Valls, qui s’est exprimé mardi devant la communauté maritime et a répondu en grande partie aux attentes. « Cela fait trois fois, dont deux fois de suite, qu’un premier ministre participe aux Assises, ce qui est exceptionnel pour un évènement interprofessionnel. Un travail considérable a été accompli ces derniers mois avec Matignon et les ministères concernés. Et le résultat est là puisque le premier ministre a répondu à la plupart des demandes avec des mesures précises et concrètes », se félicite Francis Vallat, auquel a succédé hier soir Frédéric Moncany de Saint-Aignan comme président du Cluster Maritime Français. En dehors des grands sujets que nous évoquions dans notre édition d’hier, notamment la confirmation du retour à la non taxation des plus-values lors des cessions de navires et le lancement de travaux pour la mise en place d’une fiscalité adaptée au transport maritime, de bonnes nouvelles sont intervenues au cours de la visite à Nantes du chef du gouvernement. « L’Etat a pris l’engagement nécessaire permettant au bureau de promotion du short sea shipping, le BP2S, de poursuivre son activité, même si le privé continuera d’assurer le gros de l’effort financier nécessaire à son fonctionnement. Le premier ministre a également affiché son intérêt pour le projet Sea Orbiter de Jacques Rougerie. De plus, cela a été une surprise et aussi une vraie satisfaction puisque c’est une demande que nous portons depuis longtemps, Manuel Valls a annoncé un débat parlementaire sur la politique maritime de la France en 2015 ». Sur le dossier de la SNSM, dont le financement est menacé par l’éventuelle suppression de la clause de compétence générale des collectivités (dans le cadre de la réforme territoriale) qui se traduirait par l’arrêt de certaines subventions, aucune mesure n’a été annoncée. Mais Manuel Valls a décidé d’agir. « Le premier ministre qu’il allait visiter la SNSM et a affirmé qu’il ferait ce qu’il faut pour assurer son avenir. Nous attendons des mesures concrètes mais cet engagement est déjà un signe positif », souligne Francis Vallat, qui assure que le CMF va suivre ce dossier avec beaucoup d’attention « jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée ».