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La presse vient de perdre une de ses plus belles plumes et la profession un de ses maîtres. Bernard Le Solleu, journaliste à Ouest-France et ancien du Marin, est décédé brutalement samedi 30 novembre, quelques jours seulement après avoir pris sa retraite. 
 
Bernard, c’était un sourire modeste et un grand talent. Un conteur qui disait que l’essence de notre métier est de transmettre au plus grand nombre les clés pour comprendre le monde. Avec cette rigueur et cette honnêteté sur lesquelles il ne transigeait jamais. Pendant près de 20 ans, à la rédaction parisienne de Ouest-France, il a couvert les débats de société et les grands procès. Dans les prétoires, son regard attentif ne s’arrêtait pas aux coups d’éclats des ténors du barreau, aux attendus de principe et aux déclarations fracassantes des prévenus. « Il faut aussi regarder les visages », disait-il. La sensibilité de sa plume était le reflet de son humanisme. L’exactitude de ses papiers était le fruit d’un travail acharné. La beauté de ses mots celui d’un amour infini pour l’écriture. 
 
Bernard a été un de ceux qui m’ont appris mon métier. Avec une douce patience, il m’a guidé en me transmettant les valeurs sur lesquelles j'essaie de me reposer désormais. 
 
Bernard, ma peine et ma reconnaissance sont immenses.
 
 
Caroline Britz
 

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