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La barge pétrolière Papaa-305 (P-305) prise dans le cyclone Tauktae a coulé dans la nuit du 16 mai. L'unité de 100 mètres de long par 31 de large, affrétée par Afcons auprès de Durmast Entreprises, pour l’Oil and Natural Gas Corporation (ONGC), se trouvait alors à 37 milles de la ville de Bombay, sur le champ pétrolier de Mumbai High, quand son mouillage a cédé, comme deux autres barges prises dans cette même tempête. Si personne n'a perdu la vie sur ces dernières, la P-305 a percuté la plateforme de forage à proximité de laquelle elle était venue se placer, ouvrant une brèche dans la coque. La barge a alors commencé à sombrer dans la mer d’Oman, avec 261 personnes à bord.

Seules 186 personnes, sur les 261 à bord, ont pu être sauvées par la marine indienne lors d’une opération qu’elle a qualifiée comme étant « l’une des plus difficiles » qu’elle ait jamais eu à mener. Soixante-dix corps ont été retrouvés lors des opérations de sauvetage et de recherche qui ont impliqué des bâtiments de la marine (Kochi, Kolkata, Talwar, Beas, Betwa, Teg), des navires des garde-côtes (Smarth, Juliet, ICG 206, Patrol, Shoor), de l'ONGC (une vingtaine de navires), d’Afcons (un navire) et 15 hélicoptères (sept de l’ONGC, quatre de la marine indienne et quatre des garde-côtes). Au bout de huit jours, les recherches ont été arrêtées.

 

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© MARINE INDIENNE

(© MARINE INDIENNE)

 

Questionnements

Après cette catastrophe, des survivants ont affirmé à la BBC que le capitaine de la barge avait été alerté par les services météo de l’imminence du cyclone et les garde-côtes auraient demandé aux navires de regagner la côte. « Les responsables de la barge » auraient ignoré l’avertissement. Une enquête a été ouverte. Selon la BBC, Afcons a indiqué que la barge était équipée de matériel de sécurité, gilets et radeaux de sauvetage pour tout le monde.

D’après India Today, l’appel de détresse n’aurait été adressé que vers 10 heures, le 17 mai, alors que les problèmes avaient commencé vers minuit, le 16 mai. Le média indien ajoute que l’ONGC et Afcons ont imputé la faute au capitaine du navire qui fait partie des 26 personnes toujours portées disparues.

© Un article de la rédaction de Mer et Marine. Reproduction interdite sans consentement du ou des auteurs.

 

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