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La « lune de miel » entre la communauté maritime française et la commissaire européenne en charge des affaires maritimes aura été de courte durée. En octobre dernier, à sa demande, Maria Damanaki avait rencontré à Paris les principaux acteurs français du secteur. La réunion, organisée sous l'égide du Cluster maritime Français, avait été vivement appréciée. A cette occasion, le CMF avait souligné une « initiative rarissime, au plus haut niveau d'une Commission souvent compétente mais qui continue trop, hélas, de trôner sur ses attributs... » Il avait particulièrement apprécié, au cours d'un dialogue qu'il avait considéré comme « sérieux, concret, franc, ouvert et digne de confiance, la crédibilité des paroles de la Commissaire et les engagements qu'elle avait pris ». Seulement voilà, plus de trois mois après cette rencontre, qui avait suscité de vifs espoirs, force est de constater que rien ne s'est passé. « La suite donnée à cette rencontre a été inexistante ... Beaucoup plus grave est - après vérification effectuée par le CMF - la décision évidente prise par madame Damanaki de ne donner aucune suite à la principale ouverture de dialogue qu'elle avait elle-même formulée, en l'occurrence au président du Comité National des Pêches et des Elevages Marins », expliquent le CMF et le CNPEM. La commissaire avait, en effet, annoncé que sans renoncer à ses objectifs, liés à la Politique Commune des Pêches ou encore au Rendement Maximum Durable, elle inviterait à Bruxelles une délégation de pêcheurs français, pour discuter avec eux des amendements à apporter en termes de méthode et de calendrier. Apparemment, cette rencontre n'est donc plus à l'ordre du jour, ce qui provoque la colère du CMF et du CNPEM. Tous deux déplorent l'attitude de Maria Damanaki et le font publiquement savoir : « Il n'est pas question ici de parler du fond des questions de pêche, mais de s'élever contre un comportement qui explique l'isolement dans lequel s'enferme la Commission, et qui justifie hélas le sentiment diffus de déficit de démocratie, voire de méfiance vis à vis de l'Union Européenne. Le milieu maritime est porteur de valeurs, dont la première est le respect de la parole donnée. Le CMF aimerait que les instances européennes incarnent cette condition première du travail en confiance ».

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