Après la Russie et le Canada, c’est au tour de Copenhague de revendiquer la souveraineté sur le pôle Nord. Le Danemark a l’intention de démontrer devant la commission des limites du plateau continental des Nations Unies que le pôle est géologiquement relié au Groenland sur lequel le royaume exerce sa souveraineté. En faisant cela, il fait valoir une demande sur près de 900.000 km2. Les représentants danois ont annoncé avoir compilé des données géologiques recueillies depuis 2002, visant à prouver la continuité du Groenland avec la dorsale de Limonov. C’est précisément en suivant cette dernière que les Russes avaient symboliquement planté leur drapeau à proximité du pôle Nord en 2007. Ce qui n’avait pas manqué, à l’époque, de provoquer la colère du Canada.En 2008, l’ensemble des pays riverains du pôle (Canada, Etats-Unis, Russie, Danemark et Norvège) s’étaient entendus pour laisser l'ONU trancher la question de cette territorialité. Il est d’ailleurs fort probable que Washington et Oslo déposent des demandes similaires dans les mois à venir. En revanche, il ne faudra pas attendre une réponse rapide de la commission des Nations Unies qui met régulièrement une dizaine d’années à rendre ses décisions. Pas sûr que ce soit compatible avec les échéances des groupes miniers et pétroliers qui rêvent des potentielles ressources des sous-sols arctiques.