Les effets des restrictions budgétaires touchent l’ensemble des administrations. La Douane ne fait pas exception, y compris dans le domaine de ses missions maritimes. La fin de l’année 2012 s’annonce compliquée pour le fonctionnement des moyens nautiques de la Douane, notamment les deux gros patrouilleurs le Kermorvan, basé à Brest et le Jacques Oudard Fourmentin, basé à Boulogne.
Comme tous les budgets alloués aux administrations, celui de la Douane est divisée en deux parts annuelles : une partie fixe qui couvre les neuf premiers mois de l’année et une partie variable pour le dernier trimestre. C’est précisément ce reliquat qui a fait l’objet d’une sensible réduction cette année. Conscients qu’il s’agit d’un mouvement général d’austérité, les douaniers sont quand même inquiets d’une réduction de la présence à la mer des moyens nautiques, surtout sur la façade Manche - Atlantique. Les moyens de la façade méditerranéenne sont un peu plus préservés dans la mesure où ils bénéficient de crédits extérieurs, notamment issus du programme européen Frontex.
Pour mémoire, la Douane est un des services participant à l’action de l’Etat en mer et la fonction garde-côte. Son objectif prioritaire est la lutte contre les fraudes, la contrebande (alcool, tabac, armes...) et les grands trafics illicites (narcotrafic). Sa flotte est aujourd'hui composée de 64 unités, réparties entre la métropole et l'outre mer. La surveillance maritime douanière s'est progressivement équipée de moyens maritimes, aériens (12 avions, 5 hélicoptères) et d'un réseau de transmissions permettant une observation globale de l'activité en mer.