Le 22 décembre 2016 à 01h55, le Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage (CROSS) d'Etel a reçu un appel VHF du remorqueur Maersk Battler signalant un événement de mer pendant son remorquage de deux coques de type Supply au large de la Chaussée de Sein. Le CROSS Corsen prend alors la responsabilité de la coordination de cette opération.
Le Maersk Battler lui confirme le remorquage de deux coques, vides et dépolluées, de navires type supply. Le convoi est en route vers la Turquie pour y être déconstruit. Alors que les deux coques sont remorquées à couple l'une de l'autre, l'ex-Maersk Searcher a coulé par 140 m de fond suite à une voie d'eau (position estimée : 48°04.6N-006°24.4W, dans l'ouest de l'île de Sein pour plus de 60 nq). Cela a entrainé le chavirement de la seconde coque, l'ex-Maersk Shipper, qui reste cependant à flot et en remorque. Le convoi fait alors route lente vers l'ouest pour investiguer et s'éloigner des routes de navigation. Le navire ne demande pas assistance.
Le CROSS Corsen assure le suivi régulier avec le remorqueur, en contact avec son armateur.
A 06h33, le Maersk Batler signale le naufrage de l'ex-Maersk Shipper par 155 m de fond (position estimée : 48°00.9N-006°37.0W, dans l'ouest de l'île de Sein pour plus de 70 nq). Il signale qu'il n'y a aucune victime et pas de risque de pollution et reprend sa route vers la Turquie, destination initiale du convoi pour déconstruction.
Deux Avis Urgents aux Navigateurs (AVURNAV) ont été émis aux positions annoncées des naufrages.
Un vol d'un avion de surveillance maritime Falcon 50 de la Marine Nationale était prévu dans l'après-midi pour confirmer l'absence de débris et de traces de pollution.
La préfecture maritime de l'Atlantique va demander à l'armateur de fournir les certificats de remorquage et les passeports verts des deux coques ayant coulé pour vérifier que ces épaves ne présentent aucun risque pour l'environnement ainsi qu'un plan d'action pour localiser précisément les deux épaves afin de prévenir tout risque ultérieur de croches par des pêcheurs.
Si les deux coques sont bien vides et dépolluées, il ne sera pas procédé au renflouement des épaves.
Communiqué de la Préfecture maritime de l'Atlantique, 22/12/2016