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Les phares des Triagoz et des Roches-Douvres dans les Côtes d'Armor, les phares de l'Île-de-Batz, du Four, des Pierres-Noires, d'Ar-Men, de la Jument, de Nividic et de Kéréon dans le Finistère : ces neuf phares bretons ont reçu un avis favorable au classement de la Commission nationale des monuments historiques réunie ce lundi 14 mars. Ne manque plus que la signature de la ministre de la Culture pour que l'arrêté soit pris. Ce classement s'inscrit dans une action lancée depuis plusieurs années afin de protéger les phares - et anciens phares - des côtes françaises. Ces neuf monuments s'ajoutent à la liste de 13 autres phares bretons particulièrement protégés par l'Etat et qui ont été classés ces dernières années.

D'autres phares font en effet l'objet d'une protection par le biais d'une inscription au titre des Monuments Historiques, décidée au niveau régional. Ainsi, le 31 décembre 2015, le préfet de Bretagne avait inscrit au titre de Monuments Historiques 14 phares : les neuf pour lesquels un classement a reçu un avis favorable au niveau national ce lundi, cinq autres en mer d’Iroise (Tévennec et La Vieille, et ceux construits sur les îles de Sein),  celui de Penfret dans l’archipel des Glénan et enfin le phare de Pen-Men, à Groix.

La protection au titre des Monuments historiques, qu'ils soient inscrits ou classés, permet d'assurer leur préservation. Pas question, par exemple, de vendre ou de mener des travaux sans en informer les autorités. L'inscription montre que le bâtiment présente un intérêt suffisant pour bénéficier d'une protection toute particulière. Le classement, lui, garantit également cette protection mais il est adopté quand sa conservation présente un intérêt public au niveau historique et architectural, explique-t-on, au ministère de la Culture.

Reconnaisssance de la "place éminente" des phares

"Par la qualité et la diversité des phares concernés, ces mesures de protection rendent compte de la place éminente de la Bretagne dans l’histoire de la signalisation maritime française, depuis les débuts de l’époque moderne jusqu’à l’après Seconde Guerre mondiale", souligne la Direction régionale des affaires culturelles."Les 130 phares français étaient notoirement sous-représentés au sein du corpus des monuments historiques", note la DRAC.  "Un travail rigoureux d’inventaire scientifique engagé en partenariat avec le ministère chargé de la mer, a permis d'identifier, au sein de cet ensemble, les phares qui présentaient le plus grand intérêt patrimonial, et pouvaient justifier d'une protection au titre des monuments historiques."

Dans un premier temps, entre 2010 et 2013, ce sont donc 13 phares et anciens phares qui ont été classés. Des protections, précise la Direction régionale des affaires culturelles, qui "s’inscrivent dans une démarche concertée d’étude, de préservation et de valorisation des phares mise en œuvre par les services du ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie (DIRM-NAMO / subdivisions des phares et balises) et de la DRAC Bretagne."Les phares en mer de l’Iroise, "dépositaires d’une histoire humaine et technique exceptionnelle" ont fait l’objet d’une attention toute particulière : le partenariat s’est élargi au Parc naturel marin d’Iroise (PNMI), et a été créé l’Observatoire des phares en mer de l’Iroise.

Un article de la rédaction du Télégramme

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