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 7000 bénévoles pour 70 salariés, cela n'existe nulle part ailleurs », souligne André Le Berre, vice-président national de la SNSM et canotier à la station de Loctudy (29) : « Cela permet de respecter le principe de l'association. Le sauvetage de la vie humaine est gratuit ».

219 stations

Dans les 219 stations de sauvetage et 259 postes de secours en plages, tous les membres de la SNSM sont donc des bénévoles. Seule exception : Marseille où la mission est assurée par les pompiers professionnels. 150 ans après la création de ce qui allait devenir la SNSM (lire par ailleurs), le flot des volontaires ne s'est pas tari. Néanmoins, dans des régions où le vivier de marins pêcheurs, de la Marine nationale ou marchande à la retraite n'est plus aussi dense qu'en Bretagne - principalement en Méditerranée - il est nécessaire de former des jeunes ou moins jeunes issus de la plaisance, de loisirs sportifs ou de milieux sans rapport avec la mer.

De nouvelles compétences

De toute façon, les opérations de sauvetage ont évolué et requièrent de nouvelles compétences pour mener à bien les missions de la SNSM : sauver des vies en mer et sur le littoral, et prévenir des risques. « Les sauveteurs ne doivent plus uniquement être marins mais devenir des professionnels du sauvetage. Ils doivent être secouristes, plongeurs, préparés aux nouvelles pratiques de loisirs nautiques, pouvoir piloter des embarcations rapides, emportant des systèmes électroniques de navigation et de communication ou s'intégrer dans les systèmes de recherche sous la direction des Cross », explique André Le Berre. D'où la création, en 2011, d'un Pôle national de formation à Saint-Nazaire (44) et de 32 centres dans les régions.

5 M€ par an pour le matériel

Tout ceci demande des fonds importants. Pour ce qui est du matériel, la SNSM consacre chaque année plus de 5 M€ au renouvellement - le premier canot tout temps nouvelle génération (1,3 M€) sera livré en novembre à l'Ile de Sein (29) - ou au reconditionnement à mi-vie (15 ans) de ses bateaux. Là encore, l'originalité tient au financement assuré à 75 % par des dons. « En Bretagne, la Région et les départements nous apportent également leur soutien », précise André Le Berre. Une implication qui tient à la forte présence - 29 stations rien que dans le Finistère - et sollicitation des sauveteurs SNSM dans la région.

Des particuliers généreux

Quant aux particuliers, « ils sont généreux », affirme le Finistérien, tout en soulignant que ce ne sont pas toujours ceux qui naviguent qui donnent le plus ou cotisent à la SNSM. « Les gens sont prêts à aider. Chacun à sa façon ; certains pour la gestion, d'autres pour notre communication, comme ce Parisien qui, chaque été, en vacances, nous fait des photos. Il y a aussi ce plaisancier lyonnais qui donne un coup de main pour notre fête de Molène et a essayé d'obtenir une aide de la municipalité lyonnaise... Si chaque commune mettait la main au portefeuille, ça nous aiderait beaucoup. Mais à plus de 15 km de la côte, les élus sont moins sensibles à notre action ».

Un article de la rédaction du Télégramme

 

 

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