La Commission de régulation de l'énergie a annoncé le report au 6 mars de la date limite de dépôt des candidatures pour l'appel d'offres du projet de parc éolien au large de Dunkerque. Ce délai supplémentaire d'une semaine a été accordé à la demande des professionnels. En effet, cet appel d'offres est le premier à expérimenter la nouvelle procédure, dite de « dialogue concurrentiel », qui sera adaptée aux spécificités de l’éolien en mer : elle permettra d’échanger avec les candidats afin de préciser le cahier des charges et de leur donner la possibilité d’améliorer leurs offres au cours de la procédure. Autre nouveauté, les études de levée de risques liées au vent, à la houle, à la profondeur et à la composition des sols sont réalisées par des établissements publics avant la remise définitive des offres, afin que les industriels puissent affiner leurs propositions et prendre en compte ces risques à leur juste niveau. Enfin, diverses mesures de simplification visant à faciliter l’obtention des autorisations sont également prévues. En particulier, la concession d’occupation du domaine public maritime sera attribuée au lauréat en même temps que l’appel d’offres.
EDF-EN et WPD Offshore notamment seraient en course. Le projet de Dunkerque porte sur un parc d'une capacité comprise entre 250 et 750 MW, qui pourrait être mis en service en 2022. Pour mémoire, il s’agit du troisième appel d’offres sur l’éolien offshore en France. Le premier, lancé en 2011, a vu l’attribution l’année suivante des sites de Fécamp, Courseulles-sur-Mer et Guérande au consortium EDF EN/Alstom, alors qu’Iberdrola a décroché Saint-Brieuc. L’ensemble représente une capacité de 2000 MW. Le second appel d’offres, initié en 2013, portait quant à lui sur deux zones, l’une au large du Tréport (déclarée infructueuse lors de la première procédure) et l’autre entre Noirmoutier et l’île d’Yeu, soit 1000 MW supplémentaires. GDF Suez, devenu depuis Engie, a été désigné lauréat de ces sites en 2014.