Au sujet de l’hydrolien sur le site EDF de Paimpol-Bréhat, beaucoup de doutes existaient depuis les annonces des dernières années qui avaient été très peu suivies d’effets… Alors quand, en novembre dernier, l’immersion d’une nouvelle machine a été annoncée par les Constructions Mécaniques de Normandie (CMN) et la société grenobloise Hydroquest, le tout avec un dossier appuyé par la Région Bretagne, le secteur de Paimpol-Bréhat a poussé un petit ouf de soulagement.
Ouf pérennisé depuis vendredi et dimanche, puisque le socle de l’hydrolienne et son hélice sont en place, venus par la mer depuis Cherbourg sur le Normand Vision, navire de 156 m de long pour 27 m de large spécialisé dans les travaux offshore. Le groupe industriel qui va commercialiser l’hydrolienne entend ainsi expérimenter à échelle réelle la turbine. Les tests auront lieu à partir de fin mai et jusqu’en 2020.

« Nous avons fait le choix du robuste, a annoncé Guillaume Gréau, ingénieur chez CMN. Le site de Paimpol-Bréhat présente l’inconvénient d’une houle forte, mais a l’avantage d’un fond de roches solide ». Par ailleurs, le site est le seul en France qui permette cette expérimentation. La turbine sera reliée au continent par le câble qui existe déjà (il avait été prévu pour l’opérateur précédent) et l’électricité produite pourrait alimenter la commune de Ploubazlanec, en la combinant avec le réseau existant. Un test décisif pour les industriels et de nombreux défis à relever pour cette installation qui a pour modèles les succès de productions en Écosse et dans les Orcades.
Un article de la rédaction du Télégramme