François de Rugy a annoncé le 14 juin le futur lancement de trois nouveaux appels d’offres pour implanter des parcs éoliens flottants, dont un au sud de la Bretagne.
La filière éolienne en mer va-t-elle prendre son envol en France ? À l’occasion de son déplacement à Saint-Nazaire, le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy, a promis de mettre un coup d’accélérateur au développement de l’éolien en mer.
Il a annoncé le lancement prochain de trois nouveaux appels d’offres pour des parcs éoliens flottants, dont «un de 250 MW, soit une vingtaine d’éoliennes, qui sera sera bientôt lancé et attribué au sud de la Bretagne en 2021 avec une participation du public à venir en association avec le Conseil Régional de Bretagne ». Actuellement, la région est engagée dans un projet au large de Groix et Belle-Île-en-Mer qui a reçu en décembre dernier l’avis favorable de la commission d’enquête. Dans un premier temps, ce sont quatre éoliennes d’une puissance de six mégawatts chacune qui doivent être mises en service en 2021. Elles seront raccordées au continent par un câble sous-marin de 63 000 volts et long de 30 km.
Deux autres appels d’offres seront lancés pour deux parcs de 250 MW en Méditerranée dans les régions Occitanie et PACA. « Demain, nous lancerons et attribuerons des projets de plus grande envergure (pour l’éolien en mer) : 1 GW par an, contre 750 MW prévus initialement dans la Programmation pluriannuelle de l’énergie », a déclaré François de Rugy.
En attendant, le ministre a annoncé, vendredi, le lauréat de l’appel d’offres du parc éolien qui sera construit au large de Dunkerque. Il s’agit du groupement composé d’EDF Renouvelables, Innogy et Enbridge. « D’une puissance de près de 600 MW et composé d’environ quarante-cinq éoliennes, (le parc éolien) permettra de produire 2,3 TWh/an d’électricité à partir de 2026, soit la consommation de 500 000 foyers français », indique le ministère.
Aucun parc actuellement en France
Pour l’heure, la France n’a aucun parc éolien marin en activité, sept ans après le lancement des premiers appels d’offres. Démarches administratives, recours judiciaires, renégociation de contrats... les six parcs écoliens sont encore au stade de projet.
Après le rejet, par le Conseil d’État, des recours déposés contre le projet du parc à Saint-Nazaire, c’est ce dernier qui devrait faire entrer la France dans le concret. Si tout se passe comme prévu, 80 éoliennes, produites à Saint-Nazaire par General Electric, seront installées en mer d’ici à 2022. Elles doivent permettre de couvrir 20 % de la consommation électrique de Loire-Atlantique. Au large de Saint-Brieuc, Iberdrola espère, de son côté, lancer les travaux en 2021.
Un article de la rédaction du Télégramme