Ailes Marines, le consortium créé par Iberdrola et Eole RES pour développer le futur champ éolien offshore de Saint-Brieuc, a entériné l'adoption de turbines plus puissantes. Le parc sera, ainsi, équipé par Areva de machines de 8 MW en lieu et place des M5000 de 5 MW initialement prévues. Ce changement va permettre de limiter significativement le nombre d’éoliennes, soit 62 contre 100 au départ, la puissance totale installée étant pour ainsi dire identique (496 MW au lieu de 500). Les économies générées par l’adoption de la nouvelle éolienne de forte puissance développée par Areva, sur la fabrication comme les opérations de construction et de maintenance, vont de plus permettre à Ailes Marines de conserver des fondations de type jacket. Ces structures métalliques en treillis faisaient partie du projet initial mais, à l’issue d’une étude poussée de la nature des fonds au large de Saint-Brieuc, le recours à ce concept s'est avéré plus complexe et coûteux que prévu. Les industriels avaient donc envisagé de changer leur fusil d’épaule et de recourir à un autre type de fondation, en l’occurrence le gravitaire, qui consiste en d’énormes blocs de béton posés sur le fond marin. Une perspective qui a provoqué la colère des pêcheurs locaux, qui avaient menacé Ailes Marines de s’opposer au projet et de lancer des procédures juridiques si les éoliennes du parc briochin n’étaient pas équipées de jackets.
Alors que les fondations métalliques seront réalisées à Brest, les éoliennes seront produites par les nouvelles usines d’Areva au Havre. La mise en service progressive du parc de Saint-Brieuc est prévue entre 2018 et 2020.

La future turbine de 8 MW sur son jacket (© AREVA)