Aller au contenu principal

« Standard, customisable et haut de gamme ». Voilà comment Frédéric Grizaud, directeur Energies Marines de STX France, qualifie SeeOs (pour Scalable Efficient Evolutive Offshore Station), le tout nouveau modèle de sous-station électrique imaginé par le chantier de Saint-Nazaire. On sait ce dernier très investi dans le marché des énergies renouvelables, pour lequel il a en partie réorganisé son site, investi dans un nouvel outil industriel, formé ou embauché plusieurs centaines de personnels. Avec à la clé déjà plusieurs contrats remportés: deux sous-stations sont d’ailleurs actuellement en construction à Saint-Nazaire : une installation de 385 MW pour E-ON et une autre de 309 pour Rentel. – Voir notre reportage complet sur les énergies renouvelables à STX France

Une standardisation du principal et des options

« Depuis que nous avons commencé à travailler dans ce domaine, nous avons répondu à une trentaine d’appel d’offres. Ceci nous a permis d’avoir un bon aperçu des besoins des clients. Et cela nous a permis de nous rendre compte qu’il y avait un véritable noyau commun, correspondant à une grande partie des besoins du marché ». D’où l’idée de proposer une installation basée sur un module standardisé rassemblant tous ces besoins de base, auquel on peut ensuite, selon les demandes spécifiques du client ajouter des options. « L’idée est de mettre sur le marché un produit répondant à 90% des besoins. Cela va permettre de standardiser le processus, de réduire les délais de conception et de fabrication, et donc de baisser les prix ». De produire avec, comme on les aime à Saint-Nazaire, un effet de « moyenne série » dans lequel le client pourra bénéficier d’un produit éprouvé auquel il ajoutera, au besoin, des modules supplémentaires correspondant à ses besoins propres.

Un module entièrement fermé, de 200 à 900 MW

Les ingénieurs nazairiens ont imaginé un module de base de 200 à 300 MW entièrement fermé avec un GIS (Gas Insulated Substation, poste électrique sous enveloppe métallique) de moyenne tension, un transformateur, et un tableau électrique de moyenne tension. Deux ou trois modules de base peuvent être réunis pour répondre aux besoins de puissance jusqu’à 900 MW. « Le fait que l’unité soit complètement fermée offre une très grande fiabilité, mais également des coûts de maintenance réduits ». Les demandes spécifiques des clients telles que les générateurs de sécurité, les réactances de compensation, les générateurs auxiliaires, les quartiers de vie, les ateliers ou entrepôts, seront ajoutés sur le module de base.

La même adaptabilité est prévue pour les fondations, puisque la série SeeOS peut être adaptée sur des monopiles, des jackets et même des structures flottantes. « Nous sommes les premiers au monde à proposer ce genre de modèle ». Bien évidemment, cette nouvelle installation trouvera sa place dans les futurs champs d’éoliennes flottantes. « Et nous pourrons la faire évoluer pour accueillir tout nouveau type d’équipement électrique ou nouvelle technologie comme le 66 kV ». 

 

Aller plus loin

Rubriques
Energies marines
Dossiers
Chantiers de l'Atlantique EMR : éolien offshore posé et flottant