La société française Ideol vient de remporter son premier succès à l’export en signant un contrat d’ingénierie pour la conception des flotteurs de deux démonstrateurs d’éoliennes flottantes qui seront installés au Japon. Adaptées aux conditions de mer locales, ces structures sont de deux types : l’une sera réalisée en béton et l’autre en acier. Une première série d’essais en bassin a débuté la semaine dernière au Japon et l’installation des deux démonstrateurs est prévue avant fin 2017.
Ideol a signé ce contrat avec le groupe nippon Hitachi Zosen (Hitz), avec lequel l’entreprise varoise avait conclu un accord de partenariat technologique au printemps. Dans cette perspective, les Japonais ont retenu le Damping Pool. Cette fondation, qui fait l’objet d’un concept breveté, a été développée pour optimiser les retombées économiques locales et réduire les coûts sur l’ensemble du cycle de vie, de la construction à l’exploitation et le démantèlement.
« Ce premier contrat majeur avec un acteur mondialement reconnu pour son expertise sur l’éolien en mer permet à notre jeune start-up française de démontrer la rentabilité de son business model et sa capacité à exporter sa technologie sur les marchés les plus stratégiques. C’est aussi une preuve supplémentaire de la fiabilité technique et de la très forte compétitivité prix de notre technologie flottante, y compris dans les environnements marins les plus exigeants », se félicite Paul de la Guérivière, président d’Ideol.
Compatible avec l’ensemble des turbines présentes sur le marché, cette fondation a également été retenue dans le cadre du projet Floatgen, qui doit voir l’installation d’un démonstrateur intégrant une turbine Gamesa de 2 MW sur le site d’essais du Croisic (SEM-REV) en 2016. Porté par un consortium regroupant 7 partenaires européens, Floatgen a pour objectif de démontrer la faisabilité technique et la viabilité économique de l’éolien flottant.
Ideol rappelle que cette technologie « permet le développement de projets éoliens en mer sans contrainte de profondeur ou de sols, à la recherche des sites bénéficiant des meilleurs gisements de vents. A l’absence d’impact visuel loin des côtes, s’ajoute ainsi l’opportunité d’accroître la production de chaque éolienne et donc de réduire le coût final de l’énergie produite ».