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Le bâtiment de soutien Argonaute a pris position dimanche soir au large d’Ouessant, où est immergée l’hydrolienne D10 de la société bretonne Sabella. Le navire de Bourbon attend des conditions météo favorables pour procéder au raccordement des deux câbles grâce auxquels la machine pourra alimenter l’île en électricité. Une opération qui nécessite un environnement propice : de petits coefficients de marée, un faible courant, peu de vent et de houle. Des conditions qui n’étaient pas encore réunies hier. Selon nos confrères du Télégramme, l’équipe en charge de l’opération se donne jusqu’à mercredi pour connecter l’hydrolienne en profitant des petits coefficients de marée du moment.

 

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© POLE MER BRETAGNE ATLANTIQUE

L'Hydrolienne avant sa mise à l'eau (© : POLE MER BRETAGNE ATLANTIQUE) 

 

Pour mémoire, c’est en juin que la machine a été immergée par 55 mètres de fond. Fin mai, un collecteur-redistributeur avait été installé sur la plage de Pors Arlan. Puis l’Argonaute avait posé un câble électrique long de 2 kilomètres à travers le passage du Fromveur. C’est ce câble qu’il faut désormais connecter à celui de l’hydrolienne.

Haute de 17 mètres et pesant 450 tonnes, la D10 présente une puissance de 1 MW. Ce démonstrateur doit permettre de fournir, pendant un an, 15% des besoins énergétiques d’Ouessant. L’objectif de Sabella, qui a déjà testé un prototype (Sabella D03) en 2008, est de valider les performances et le fonctionnement de l’engin en conditions réelles.

Les données recueillies doivent permettre, si elles sont concluantes,  de produire en série de nouvelles hydroliennes plus puissantes, qui seraient installées d’ici 2017. Une ferme pilote de trois machines de type Sabella D15 associées à un système de stockage d’énergie couvrirait alors 70 % des besoins en électricité d'Ouessant.

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