Courant avril, dans l’estuaire de la Loire, une étape importante de la construction du futur champ éolien offshore de Saint-Nazaire a été franchie. Le câble d’atterrage, qui effectue la jonction entre la terre et le câble de puissance en provenance de la future sous-station en mer, a été installé sur la plage de la Courance, à Saint-Nazaire. Le chantier, sous l’égide de RTE et la maîtrise d’œuvre d’ETMF (filiale d’Eiffage), a mobilisé également la société Atlantique Maritime Services, spécialisée dans les travaux maritimes. Filiale du groupe Lamanage Huchet Desmars (LHD) et basée à Donges, elle emploie 60 personnes et dispose d’une flotte dédiée aux travaux en mer (deux remorqueurs, une pilotine, un surfer, trois navires multi-services, des bateaux pneumatiques et des vedettes de lamanage). « Nous avons l’habitude d’effectuer des chantiers sur l’ensemble de la façade Atlantique », explique Rodolphe Bodineau, directeur adjoint du groupe LHD à Mer et Marine. « Nous effectuons tous types de travaux : réfection des piles du pont de Saint-Nazaire ou celui de Noirmoutier, pose de bouées en mer, remorquage de barges de travaux, transport de personnel vers le site de Floatgen… » Sous l’impulsion de Jean-Luc Desmars, directeur de LHD, Atlantique Maritme Services entend désormais se positionner encore davantage sur le marché des EMR.
Le câble d’atterrage de la Courance est, pour la société, « une première qui s’est très bien passée », d’après William Marchalot qui a dirigé les opérations sur place. Celles-ci ont commencé par le positionnement de la barge Gaverland du groupe Herbosch-Kiere, venue de Belgique pour creuser les 280 mètres d'une souille destinée à accueillir le fourreau contenant le câble d’atterrage Prysmian. Une fois ce travail de positionnement précis réalisé, les équipes d'AMS ont traversé la Loire pour se rendre à Paimboeuf où le fourreau de 280 mètres était stocké dans un ancien chantier naval désaffecté. Celui-ci a été mis à l’eau en deux fois grâce à un rail disposé à terre qui a amené le fourreau à l’eau où celui-ci a été hissé par un treuil de remorqueur. Une fois le fourreau à l’eau, il a été mis en flottaison et pris en charge par un remorqueur à chacun de ses bouts. Les vedettes de lamanage et de surveillance se sont placées le long du fourreau pour éviter qu’il se torde. Le convoi s’est ensuite dirigé vers le quai des réparations de Saint-Nazaire où le câble a été mis en attente, amarré à un coffre, pendant 12 heures pour profiter d’un courant de marée favorable. Il a ensuite été remorqué vers la Courance où il a été aligné au-dessus de sa souille. Une opération de grande précision menée avec notamment des géomètres et les équipes de Prysmian, en plus des moyens électroniques. Le câble a été amené par le remorqueur à 15 mètres de la plage puis raccordé sur un treuil à terre. Tout le long du fourreau en flottaison, les vedettes ont veillé à son bon alignement de manière à ce que, une fois son système de coulage activé, il tombe impeccablement dans sa souille.
L’ensemble de ces opérations a mobilisé, chez Atlantique Maritime Services, 18 personnes en deux jours ainsi que huit moyens nautiques.
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Remorquage du câble de Paimboeuf vers Saint-Nazaire (DROITS RESERVES)
Le fourreau (DROITS RESERVES)
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Atterrage à la plage de la Courance (DROITS RESERVES)
Atterrage à la plage de la Courance (DROITS RESERVES)