Seanergy Normandy 2017, convention internationale dédiée aux énergies marines renouvelables, ouvre ses portes ce mercredi au Havre. Pendant deux jours, cet évènement réunit les professionnels de ce secteur en plein essor, quelques 3500 visiteurs venus de 20 pays étant attendus. Sur 6500 m², 232 exposants présentent leurs nouveautés, solutions, savoir-faire et technologies.
Aujourd’hui, la convention accueille notamment les 4ème Assises Nationales des EMR, organisées par le Syndicat des énergies renouvelables sur le thème « Déploiement industriel : le nouvel horizon des EMR » et qui seront clôturées par Ségolène Royal, ministre de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer. Les résultats du 1er Observatoire des Energies de la mer, initié par le Cluster Maritime Français, en collaboration avec le SER et le Groupement des Industries de Construction et d'Activités Navales (GICAN), seront également présentés.
Lieu d’échange entre industriels, institutionnels et scientifiques, Seanergy Normandy 2017 propose également différentes conférences d’experts, ainsi que des visites techniques de sites dans la région havraise. Celle-ci fait partir, comme Nantes Saint-Nazaire, Cherbourg ou encore Brest, des grands pôles où la filière industrielle française des EMR doit se structurer autour notamment d’industriels de premier plan et, derrière eux, de multiples sous-traitants et sociétés de services.
« La France dispose de tous les atouts »
« Les énergies marines constituent à la fois une solution durable et décarbonée pour répondre au défi de la transition énergétique, et une nouvelle filière industrielle prometteuse, sur laquelle la France dispose de tous les atouts pour s’illustrer au niveau mondial », souligne Marc Lafosse, océanographe, président de BlueSign et organisateur de Seanergy.
Alors que l’Hexagone se prépare à lancer la construction de ses premiers champs éoliens offshore en Manche et Atlantique, les premiers projets de fermes pilotes d’éoliennes flottantes et d’hydroliennes sont à l’étude, des démonstrateurs ayant déjà été testés ou le seront dans les mois qui viennent. Dans le même temps, l’Outre-mer français expérimentera bientôt l’énergie thermique des mers.
La construction des premiers parcs très attendue
Le développement des EMR est aujourd’hui considéré comme indispensable pour tenir les objectifs ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre par le développement des énergies renouvelables. En France, 3 GW de parcs éoliens posés ont déjà été attribués (Le Tréport, Fécamp, Courseulles-sur-Mer, Saint-Brieuc, Saint-Nazaire, Iles d’Yeu et de Noirmoutier) pour des mises en service prévues à partir de 2020. Mais déjà, la capacité nationale pourrait atteindre 8 GW dès 2023 avec le développement de parcs complémentaire et la montée en puissance d’autres technologies.
Un marché international considérable
Et cela n’est rien au regard du marché européen et mondial qui se profile. Aujourd’hui, on compte en effet un peu plus de 12 GW de parcs éoliens offshore installés, presqu’uniquement en Europe du nord et pour moitié au Royaume-Uni. Or, avec les politiques de mix énergétiques favorables aux énergies « vertes », les EMR vont connaître un essor considérable. Les estimations tablent ainsi sur 100 GW installés en Europe d’ici 2050. Dans le même temps, ces technologies vont aussi se développer à travers le monde, avec un potentiel de 200 GW supplémentaires dans les trois prochaines décennies. L’ensemble représente un investissement estimé à plus de 500 milliards d’euros.