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L’arrivée du GNL à bord impose de nouveaux défis

 

Interview d'Olivier | Ingénieur spécialisé gaz

 

Quelles sont les principales missions d’un ingénieur spécialisé gaz chez Chantiers de l’Atlantique ?

Olivier : Aujourd’hui, le gaz pour les navires à passagers est un nouveau métier chez Chantiers de l’Atlantique. C’est une fonction liée à la mutation que nous vivons actuellement et à l’introduction du GNL (Gaz Naturel Liquéfié) comme nouveau combustible, en remplacement du traditionnel fuel lourd.

 

« L’arrivée du gaz à bord est une nouveauté et a des impacts très nombreux en dehors du simple circuit d’approvisionnement »

 

L’ingénieur spécialisé gaz travaille essentiellement en amont de la construction des navires. Il est responsable de tout le système de gestion du gaz depuis son embarquement à bord jusqu'à l'arrivée dans les moteurs. Avant la fabrication d’un navire, sur la partie études et ingénierie, il travaille en étroite collaboration avec le bureau d’études schématique qui dessine les plans dont il est le garant. Il s’assure ensuite du bon approvisionnement des pièces avec les fournisseurs et effectue le suivi lors du montage, des essais et jusqu’à la livraison du navire.

Le gaz va-t-il prendre une place prépondérante dans le fonctionnement des navires ?

Olivier : Pour faire face aux défis de la décarbonation, le monde maritime dans son ensemble, et donc celui de la croisière, est obligé de se réinventer. Le premier levier est de travailler sur l’efficacité énergétique des navires. Le deuxième est d’introduire de nouvelles énergies décarbonées à bord. 

En 2023 l’entreprise voit le GNL comme la première étape vers ses objectifs de réduction des émissions de CO2. C’est un gaz de transition qui permettra ensuite d’aller vers d’autres carburants alternatifs, comme le méthanol ou l’hydrogène, et vers des carburants verts (biométhane…) ou bleus (synthétiques). Le métier d’ingénieur spécialisé gaz sera ainsi amené à évoluer dans le temps en fonction des combustibles, mais aussi de la technologie de consommation de ces gaz. Aujourd’hui, il est brûlé dans des moteurs à combustion. Demain, il le sera de plus en plus dans des piles à combustible.

 

« Tout le monde est tourné vers un même objectif : faire les meilleurs navires de croisière possible »

 

Pourquoi avez-vous choisi de travailler chez Chantiers de l’Atlantique ?

Olivier : C’est une entreprise avec une vraie dynamique collective. Tout le monde est tourné vers un même objectif : faire les meilleurs navires de croisière possible, jour après jour. C’est très agréable de participer à ce mouvement-là. En tant qu’ingénieur spécialisé gaz je contribue au quotidien à limiter l’impact de nos navires sur l’environnement, c’est une vraie fierté !

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HVAC/CVC : relever le défi d’intégrer des milliers d’équipements différents

 

Interview de Clovis | Chef de projet thermique et énergétique

 

À quoi ressemble le quotidien d’un ingénieur thermique et énergétique chez Chantiers de l’Atlantique ?

Clovis : L’ingénieur thermique et énergétique - HVAC (heating, ventilation, air conditioning) ou CVC (chauffage, ventilation, climatisation) - a pour mission de concevoir le réseau de ventilation, les groupes de réfrigération et les réseaux de tuyauterie associés à bord du navire, en partenariat avec les fournisseurs et les différents métiers de l’entreprise. Il s’agit d’un système complexe composé de plusieurs entités : un réseau de distribution et d’extraction d’air pour les locaux habités, un réseau d’eau glacée qui apporte du froid aux locaux qui en ont besoin et un réseau d’eau chaude pour chauffer l’air entrant lorsque c’est nécessaire. Son travail commence par la conception du circuit en collaboration avec les fournisseurs d’équipements. Il mène avec eux des discussions techniques sur les caractéristiques des différents matériels : équipements de réfrigération, groupes frigorifiques, installation de conditionnement d'air…

 

« Pour un ingénieur, relever des défis techniques de cette ampleur est une chance. »

 

L’ingénieur thermique et énergétique participe à la conception du schéma de ce réseau et s’assure, en partenariat avec le bureau d’études, que les équipements s’intègrent bien dans la maquette 3D du navire. Au cours de la conception, il dialogue impérativement avec de nombreux corps de métiers au sein de l’entreprise : les électriciens, les automaticiens, les spécialistes de l’acoustique, de la structure métallique, de la machine, les schématiciens (qui conçoivent les plans)… Il supervise également le montage et valide la conformité de l’installation après les essais en mer.

Les challenges sont-ils nombreux pour un ingénieur thermique et énergétique ?

Clovis : Les défis sont quotidiens. Le premier est de parvenir à faire communiquer entre eux de milliers d’équipements différents, avec des interfaces et des caractéristiques variées et d’obtenir, in fine, les performances désirées. 

L’autre défi majeur est lié à la performance énergétique et environnementale des navires. Les circuits HVAC/CVC sont en effet très consommateurs en énergie et nous cherchons depuis plusieurs années à les optimiser. Cela passe par l’intégration d’équipements plus performants et par l’optimisation des installations, en faisant mieux dialoguer entre eux les différents éléments qui composent le réseau HVAC/CVC. Ce qui nécessite impérativement un dialogue multi-métiers au sein de l’entreprise.

Les systèmes HVAC/CVC sont-ils primordiaux à bord des navires ?

Clovis : Il faut savoir que la fonction HVAC/CVC représente près de 40 % des consommations énergétiques d’un navire lorsqu’il est à quai. Ce qui est tout de même assez conséquent.

Bien qu’elle soit presque invisible pour le grand public, puisque cachée dans les cloisons et les plafonds, cette fonction est essentielle à la vie sur un navire. Elle permet de garantir la qualité de l’air entrant et d’assurer le confort des passagers en fonction des températures rencontrées lors des traversées.

Pour quelle raison avez-vous choisi de rejoindre Chantiers de l’Atlantique ?

Clovis : Parce que l'entreprise conçoit et fabrique des produits très différents : des sous-stations électriques pour les champs éoliens en mer, des navires à passagers classiques et désormais des paquebots à gaz et bientôt à voiles. Et il est possible, au cours d’une même carrière, de passer d’un secteur à un autre, ce qui est une vraie opportunité.

L’autre grande raison, c’est la complexité des systèmes sur lesquels nous sommes amenés à travailler. Pour un ingénieur, relever des défis techniques de cette ampleur est une chance. Cela nécessite de travailler en étroite collaboration avec tous les métiers de l’entreprise et de développer notre capacité d’entraide et de solidarité. À chaque projet, nous comprenons véritablement le sens du travail collectif.

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Ventilation des navires : un défi technique majeur

 

Interview de Michel | Ingénieur spécialisé ventilation

 

Quel est votre rôle en tant qu’ingénieur spécialisé ventilation chez Chantiers de l’Atlantique ?

Michel : L’ingénieur spécialisé ventilation est le garant de la conception et du bon fonctionnement de la ventilation des locaux machines et des locaux techniques à bord. Cette ventilation a pour rôle principal le renouvellement de l’air, l’apport en air comburant (nécessaire à la combustion dans les moteurs ou les chaudières) et l’évacuation des gaz, des calories et des mauvaises odeurs.

La mission de l’ingénieur spécialisé ventilation commence très tôt. En collaboration avec le bureau d’étude schématique, qui dessine les plans, il travaille sur la conception et le dimensionnement de ces réseaux aérauliques (dédiés aux flux d’air) et définit la liste des équipements nécessaires : ventilateurs, volets, séparateurs d’embruns…

Pour concevoir le système le mieux adapté aux contraintes d’un nouveau paquebot, l’ingénieur spécialisé ventilation dialogue étroitement avec l’ensemble des fournisseurs d’équipements. Il gère les appels d’offres, fait les analyses techniques comparatives et assure le suivi de ses commandes.

L’ingénieur doit traiter les problèmes techniques liés au montage et à la mise en service. Et lors des essais mer, il assure la vente de l’installation au client et à la société de classification.

Les défis sont-ils nombreux lorsqu’on est ingénieur spécialisé ventilation ?

Michel : Le premier défi, c’est de parvenir à concevoir un système qui réponde aux attentes du client et aux exigences réglementaires. En effet, contrairement à d’autres fonctions sur un navire, chaque réseau de ventilation est entièrement conçu et assemblé par Chantiers de l’Atlantique sur chaque nouveau paquebot. L’ingénieur spécialisé ventilation doit donc réaliser un système fonctionnel à partir de plusieurs centaines d’équipements provenant de fournisseurs différents. Et ce n’est pas un défi aisé.

L’autre défi important concerne le bruit potentiel généré par ce réseau de gaines. Les ventilateurs sont des équipements très bruyants qui peuvent dépasser les 100 décibels. Avec le département acoustique et vibrations, l’ingénieur doit donc parvenir à réduire ces bruits pour assurer la tranquillité des futurs passagers.

 

« Nous sommes l’un des premiers services à travailler sur la conception 3D d’un nouveau paquebot pour coordonner ce réseau prioritaire. »

 

La ventilation est-elle une fonction importante sur les navires de croisière ?

Michel : C’est une fonction absolument primordiale à bord des navires. D’abord parce que, sans air et donc sans ventilation, les moteurs et les chaudières ne peuvent pas fonctionner. D’autre part, un bon renouvellement de l’air des locaux techniques est indispensable à la sécurité à bord. Enfin, de par ses dimensions, le réseau de gaines de ventilation peut impacter fortement la stabilité de navire. C’est pourquoi, nous sommes l’un des premiers services à travailler sur la conception 3D d’un nouveau paquebot pour coordonner ce réseau prioritaire.

Travailler chez Chantiers de l’Atlantique : une véritable passion ?

Michel : J’y travaille depuis plus de 25 ans maintenant et j’ai toujours autant de plaisir à en faire partie. D’abord parce qu’il n’y a ici que des passionnés, et donc énormément d’entraide entre chaque service en cas de difficulté lors de la construction d’un navire. C’est également une entreprise qui offre un parcours professionnel varié et de véritables passerelles en interne lorsque nous avons envie de changement. En effet les possibilités de mobilités en interne sont nombreuses. Enfin, la véritable force de Chantiers de l’Atlantique est l’autonomie que l’on nous donne. Même face à des défis technologiques, la confiance est totale ! Ils savent que nous allons les relever.

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