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L'escorteur d'escadre Jaureguibérry navigue une dernière fois sur les bancs de Terre-Neuve, aux côtés des bateaux de grande pêche qu'il assiste. Son commandant, un capitaine de vaisseau, embarque pour la dernière fois. Il est malade et il veut retrouver Wilsdorff, son héros de guerre, le Crabe Tambour, redevenu simple pêcheur. Une quête d'homme, de marin et de soldat devenu un grand classique du cinéma français. Dans l'oeuvre de Pierre Schoendorffer, « le Crabe Tambour » est sans doute celui que les marins connaissent le mieux. Le réalisateur, qui est décédé mardi à Paris à l'âge de 83 ans, aimait la mer et ses hommes. Né alsacien, il est devenu breton d'adoption, installé à Combrit dans le pays bigouden. Il navigue quelque temps comme pilotin sur les cargos puis entre dans l'armée comme caméraman au début de la guerre d'Indochine. Il devient parachutiste et saute sur Dien-Bien-Phu. Une expérience de soldat qui va imprimer toute sa carrière. D'abord journaliste puis auteur de documentaire, Pierre Schoendorffer réalise son premier film, La Passe du Diable (sur un scénario de Joseph Kessel) en 1958. La 317è section, sorti en 1967, raconte avec précision la guerre d'Indochine. Il écrit le roman du Crabe Tambour, inspiré de la vie du lieutenant de vaisseau Guillaume, en 1976 avant de l'adapter l'année suivante, avec une distribution prestigieuse et plusieurs fois récompensée. D'une grande discrétion, il s'attachera, dans toute son oeuvre, à analyser les hommes, particulièrement l'engagement des militaires. Pierre Schoendorffer(© : MARINE NATIONALE)

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Histoire navale