Il y a sept ans, le démantèlement de coque de l’ex-pétrolier ravitailleur d’escadre Saône, de la Marine nationale, s’achevait à Toulon. La fin de l’histoire d’un vestige de la flotte française qui était en train de se construire lorsque la seconde guerre mondiale a éclaté. C’est en effet en 1938 que La Saône (le nom complet comprend l’article) est commandée. Elle doit être la première d’une série de quatre pétroliers rapides de 14.800 tonnes de port en lourd, dont la seconde unité sera La Seine. Deux autres, nommés La Liamone et La Medjerda, sont commandés la même année au titre du Plan nationale de ravitaillement des carburants. Alors que la guerre menace, il s’agit de moderniser les capacités logistiques de la flotte française, notamment en vue du soutien des escadres constituées de nouveaux cuirassés et porte-avions ; mais aussi de renforcer les capacités de ravitaillement du pays. Les quatre Saône doivent notamment compléter les six unités de 132 mètres et 5000 tpl du type L’Adour commandés en 1936 et dont les deux premiers exemplaires sont lancés en 1938 et 1939.
Plus grande, la Saône voit sa longueur portée à 160 mètres, pour une largeur de 22 mètres et un tirant d’eau de 10 mètres. Le déplacement à pleine charge est