En septembre et octobre 1939, alors que la guerre vient d’éclater en Europe, l’Italie lance la construction d’une série de douze croiseurs légers formant la classe Capitani Romani. Il s’agit pour la Regia Marina, qui a imaginé ce programme en 1938, de répondre aux nouveaux contre-torpilleurs français Mogador et Volta. Mises en service en au printemps 1939, ces unités de 137 mètres de long et plus de 4000 tonnes de déplacement à pleine charge sont extrêmement rapides (40 nœuds) et lourdement armées (quatre tourelles doubles de 138 mm, deux affûts doubles de 37 mm, des mitrailleuses et dix tubes lance-torpilles). Il s’agit des plus puissants bâtiments au monde dans la catégorie des destroyers. Après cette première paire, la Marine nationale lance la production en série des Mogador, quatre bâtiments supplémentaires (Marceau, Kléber, Desaix et Hoche) étant mis en chantier en 1939, d’autres devant s’y ajouter ensuite.
Face à ces contre-torpilleurs français surpuissants, capables de rivaliser avec une bonne partie des croiseurs légers de l’époque, la Regia Marina lance donc la construction des Capitani Romani, nommés en hommage à des généraux de la Rome antique.
Longs de 142 mètres pour une largeur de 14.4 mètres et un déplacement de 5400 tpc, ces croiseurs doivent dépasser les 40 nœuds grâce à un appareil propulsif développant 110.000 cv. Ils sont armés de quatre tourelles doubles de 135 mm, six canons de 75 mm, six de 37 mm, des mitrailleuses, huit tubes lance-torpilles et peuvent mouiller des mines.
Pour réaliser ses douze nouveaux croiseurs légers simultanément, l’Italie répartit la commande entre différents chantiers navals, à Livourne, Castellamare di Stabia, Ancône, Riva Trigoso, Gênes et Palerme.