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Pas un bruit. Le remorqueur Borgoy vient de quitter l’appontement de Karsto, le plus grand terminal GNL européen, situé entre Bergen et Stavanger, dans le sud de la Norvège. Le Borgoy et son sistership, le Bokn, qui appartiennent à l’armement norvégien Bukser og Berging,  sont affrétés à l’année par l’énergéticien Statoil pour effectuer les manœuvres portuaires à Karsto. Et ce sont les premiers remorqueurs au monde à être propulsés au seul Gaz Naturel Liquéfié.

 

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© MER ET MARINE - CAROLINE BRITZ

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« Nous avons l’habitude d’innover », explique Arild Jaeger, patron de l’armement familial spécialisé dans le remorquage et le sauvetage. « Nous avons été les premiers à utiliser les Voith  Water Tractor en 2003, puis nous avons utilisé le concept du safran Voith pour le déplacer à l’avant. Nous dessinons nous-mêmes nos navires, en utilisant le savoir-faire de nos équipes et le retour d’expérience de nos 300 marins ». Alors quand Statoil, partenaire de longue date, a souhaité travailler sur un projet de remorqueurs au GNL, les équipes de Bukser og Berging ont suivi.

 

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Les Borgoy et Bokn, 35 mètres de long, 15.4 de large et 68 tonnes de bollard pull, ont donc été conçus par l’équipe d’architecte de l’armement, en collaboration avec Rolls-Royce. Le motoriste a fourni les deux moteurs principaux Bergen C26 :33L6PG (fournissant chacun 1705 kW) et les deux propulseurs azimutaux US35.  Il a également fourni le système de contrôle Acon de détection de gaz. Les deux unités sont dotées d’un réservoir de 80 m3 autorisant une autonomie de 5 à 6 jours. Le soutage complet peut être effectué en 45 minutes. Construits aux chantiers turcs Sanmar, ils sont entrés en flotte en janvier 2014.

 

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Et depuis, le retour d’expérience est très bon. « Le GNL peut tout à fait fonctionner pour des opérations de remorquage. On ne voit quasiment pas la différence avec une propulsion au fuel, les manœuvres sont fluides et le moteur répond vite et bien », détaille le capitaine du Bokn. « Il est évident que l’investissement est plus important au départ », note Arild Jaeger, « mais les avantages sont indéniables, particulièrement dans ce contexte portuaire où le soutage est aisé. Moins de pollution, un entretien allégé, un pouvoir calorifique du GNL 15% supérieur au fuel pour un prix d’achat inférieur… ça vaut le coup ! », conclut l’armateur.

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