Une réunion entre le ministère de la Mer et les armements de ferries transmanches, sévèrement bousculés par la crise sanitaire et la quarantaine britannique, aurait dû se tenir la semaine dernière, mais finalement elle aura lieu dans les jours à venir. C’est Annick Girardin qui l’annonce elle-même via Twitter et ce quelques jours après les annonces de Richard Ferrand au sujet d’un plan spécifique pour Brittany Ferries. La ministre, quant à elle, évoque « les différents opérateurs transmanches » qu’elle veut rencontrer « pour aborder les conditions de leur reprise d’activité et d’un maintien de l’emploi pour les salariés ». Pour mémoire, DFDS et Condor Ferries ont déjà annoncé des licenciements, Brittany Ferries désarme des navires, ce qui pourrait impacter près de 40% de ses effectifs.
« Sur ce dossier, l’objectif de l’Etat est clair : il faut préserver au maximum les emplois de près des 3000 salariés concernés ». Elle dit « vouloir apporter rapidement des réponses » aux salariés et y travailler en lien avec le ministère du Travail et celui des Transports. « A l’heure où nous mesurons le choc économique auquel nous faisons face, il est plus que jamais nécessaire de mener toutes les batailles pour l’emploi, l’Etat sera aux côtés des compagnies de transport de passagers et de leurs salariés ».
En plus des compagnies transmanches, dont le sort est encore plus précarisé par le Brexit, la situation en Méditerranée préoccupe également les représentants syndicaux : si les liaisons vers la Corse sont effectuées, le trafic vers le Maghreb est restreint sine die, ce qui ne manque pas d’inquiéter les navigants de Corsica Linea.
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