L’embarquement des équipes de protection privée sur les navires de commerce français, la réforme de loi de 1992 sur la sécurité des approvisionnements énergétiques et l’extension du crédit d’impôts compétitivité emploi aux entreprises de transport maritime : ce sont les trois mesures sur lesquelles Armateurs de France demande au gouvernement de légiférer en urgence. Elles font partie des 26 propositions formulées dans le rapport du député Arnaud Leroy sur la compétitivité des entreprises de service et de transport maritimes, remis le 12 novembre.
« Le rapport confirme le diagnostic dressé par Armateurs de France depuis bientôt deux ans. Il dessine une politique globale et volontariste en faveur de la compétitivité de nos entreprises et de l’emploi », estime Raymond Vidil, président du syndicat armatorial, qui souhaite une mise en œuvre rapide et prioritaire de ces trois mesures, réclamées depuis très longtemps par les acteurs du secteur. La réforme de la loi de 1992 est d’ailleurs au cœur des négociations de reprise de Maersk Tankers France (menacé de fermeture au mois de janvier) puisque l’éventuel repreneur conditionne son rachat à l’extension de la loi aux transports de produits raffinés.
« La mise en œuvre ou non de ces propositions, à l’occasion du prochain comité interministériel de la mer, sera un test de la volonté du gouvernement d’agir et de porter une véritable politique maritime. Le temps des rapports et des missions est fini, c’est maintenant le temps de l’action. Nous attendons maintenant des mesures concrètes », conclut Raymond Vidil.