Aller au contenu principal

La vente de véhicules par internet est devenue une nouvelle norme. Une tendance qui a des effets sur la logistique. Un article d'Hervé Deiss de Ports et Corridors

Les achats sur internet ne sont pas nés de la crise sanitaire. Bien avant, les plates-formes comme Amazon, Alibaba et autres ont lancé leurs opérations pour des biens de consommation courante. La crise sanitaire a quelque peu accéléré cette tendance en généralisant le recours à internet dans les achats de toute nature. L’automobile n’a pas échappé à ce mouvement.

Hausse du click & collect

Dans une étude publiée en avril par ECG (European Car Group), les trois auteurs notent que « la pandémie a obligé les fabricants d’équipements d’origine et les concessionnaires à changer radicalement pour continuer à vendre même quand de nombreuses concessions étaient fermées. Par voie de conséquence, une augmentation du click & collect de véhicules et de la livraison à domicile s’est développée ».

5,5 millions d’unités vendues en ligne

En 2020, la vente de véhicules particuliers a été multipliée par six, estiment les analystes de ECG, à environ 5,5 millions d’unités. Une tendance qui pourrait s’accroître en 2021 avec les confinements actuels. Selon les premières estimations, la vente par internet de véhicules pourrait atteindre 60%.

Création de hubs de stockage

Dans ce contexte, le changement des ventes de véhicules a des effets sur la logistique. « Les logisticiens automobilles se sont adaptés rapidement aux changements rapides de la nouvelle dynamique du marché, en offrant de nouvelles solutions aux fabricants et aux concessionnaires. Dans certains cas, continue l’étude de ECG, les opérateurs ont créé des hubs où stocker des voitures pour être livrées directement aux consommateurs finaux ».

Moveecar par Gefco

Gefco a intégré ce concept pour la livraison des voitures de Ford. Le logisticien français a créé une application, Moveecar, en mai 2020. Destiné à accompagner les différentes parties de la chaîne de vente de l’automobile, « ce service permet de fluidifier le cycle de vie des véhicules et fait de la mobilité une expérience sans contrainte pour (les) consommateurs via (ses) solutions logistiques phygital ».

Expérience en France et en Chine

Pour ce faire, Gefco a créé plusieurs centres de stockage dont un à Creutzwald, à quelques tours de roues de Forbach, un autre à Douai, dans le nord de la France, un à Sète et un à proximité du port de Zeebrugge, premier port automobile européen. Le logisticien français a démarré un service similaire avec Polestar, filiale de Volvo, en Chine.

Améliorer le partage de données

Outre les nouveaux services proposés par les logisticiens, ces derniers devront adapter le partage de données. « Le e-commerce a démontré l’importance de la visibilité de la chaîne logistique tant pour les vendeurs que le consommateur final », continue l’étude. Pour y parvenir, les opérateurs devront fournir des dates de livraison justes.

La Block Chain au secours de la logistique

Les constructeurs automobiles ont commencé à investir dans une meilleure visibilité de leur chaîne logistique. Ainsi, BMW a signé un partenariat avec Amazon Web Services et Volkswagen a conclu un contrat avec Minespider pour rendre leurs logistiques plus « visibles » grâce à la Block Chain.

Des applications pour la logistique

Avec cette tendance à acheter des véhicules en ligne incite les constructeurs à développer de nouvelles applications pour « tracker l’acheminement de sa voiture ». Au travers de cette étude se détache les nouvelles tendances de la logistique automobile. Dans une étude de février, des analystes de ECG ont rappelé les éléments de ces nouvelles tendances de la logistique face à la crise sanitaire.

© Un article de la rédaction de Ports et Corridors. Reproduction interdite sans consentement du ou des auteurs.

 

Aller plus loin

Rubriques
Marine marchande
Dossiers
Divers marine marchande