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La campagne d’investigation sous-marine et de pompage des cuves des Maersk Searcher et Maersk Shipper, deux anciens navires de service à l’offshore ayant coulé au large de Brest en décembre alors qu’ils étaient remorqués vers un chantier de démolition, vient de s’achever. Suite à une mise en demeure de la préfecture maritime de l’Atlantique, l’armateur Maersk Supply Service a affrété le Swordfish pour procéder à l’analyse et au pompage éventuel des résidus d’hydrocarbures pouvant rester dans les cuves des deux coques. Ces opérations ont été menées sur le site du 15 au 25 juin puis du 30 juin au 5 juillet. « Aucun changement significatif n’a été constaté depuis la première mission d’évaluation effectuée fin janvier, en particulier aucune fuite d’hydrocarbures n’a été relevée. Les 9 cuves réparties entre les deux coques ont été inspectées et lorsqu’elles contenaient des résidus, ceux-ci ont été pompés. Il s’agissait essentiellement de résidus légers, d’un volume total inférieur à 10 m3 », précise la préfecture maritime de l’Atlantique, qui avait des observateurs à bord du Swordfish.

La Premar dit étudier maintenant « les propositions de l’armateur relatives à l’évaluation de l’état du milieu sous-marin environnant autour des deux épaves. Elle poursuivra la surveillance régulière de la zone des naufrages par les moyens étatiques à sa disposition ».

Pour mémoire, les Maersk Searcher et Maersk Shipper, remorqués vers la Turquie par le Maersk Battler (lui aussi en partance pour la casse mais demeuré opérationnel afin de convoyer les deux autres coques) ont sombré dans la nuit du 21 au 22 décembre. Les épaves gisent respectivement par 140 et 155 mètres de fond, à une distance de 60 à 70 milles à l’ouest de l’île de Sein.

La préfecture maritime rappelle que, suite à une première mise en demeure juste après l’accident, l'armateur lui a fourni les différents documents demandés (certificats de remorquage, passeports verts et plans détaillés des deux coques). Il a aussi affrété le Jif Surveyor de la compagnie française Jiffmar Offshore Services, afin de procéder, les 30 et 31 décembre, à la relocalisation précise des deux coques. Une seconde mise en demeure du préfet maritime de l’Atlantique a été diffusée le 4 janvier demandant à Maersk de procéder à une investigation approfondie des deux épaves afin de déterminer précisément la nature des dommages subis et leur état. L’armateur s’y est conformé en affrétant cette fois le Jif Xplorer, qui est intervenu sur zone avec un robot télé-opéré. Le rapport issu de ces investigations complémentaires, réalisées les 20 et 21 janvier, a été remis le 15 février à la préfecture maritime. Il montre que les épaves sont posées sur le flan, sur un fond sableux et plat. Elles ont subi des dommages conséquents, notamment sur leur avant, consécutifs au choc avec le fond marin. Aucune fuite d’hydrocarbure n’a été observée à cette occasion.

Une troisième mise en demeure a été diffusée le 1er mars demandant à l’armateur de de procéder avant le 1er août à l’analyse par prélèvement du contenu des cuves M24 et M25 du Maersk Searcher pour déterminer l’éventuelle présence d’hydrocarbures, d’eaux de ballast et de sédiments ; procéder à des investigations sur deux autres cuves du Maersk Searcher et les cinq cuves du Maersk Shipper afin de connaitre la nature et la quantité des hydrocarbures qu’elles pouvaient recéler et qui représenterait un danger pour l’environnement. L’armateur doit également conduire une évaluation de l’état du milieu sous-marin environnant dans un rayon de 50 mètres autour des deux épaves durant une période de 3 ans, à raison d’une évaluation par semestre ; ainsi que des investigations sous-marines sur l’état des épaves, identiques à celles menées suite à la mise en demeure du 4 janvier dernier, durant les périodes estivales 2017, 2018 et 2019.

 

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