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La situation est désormais bloquée chez Brittany Ferries. Toute la flotte de la compagnie bretonne devrait se trouver en grève au cours de ce vendredi. L'équipage du Cotentin, à quai à Cherbourg, a voté la reconduction du mouvement comme celui du Cap Finistère, à Santander. L'Armorique est à Roscoff et le Normandie à Caen-Ouistreham. Le Pont-Aven devrait s'arrêter dans la journée, sans doute à Brest puisque le poste à quai de Roscoff est occupé par l'Armorique. Le Bretagne devrait rester à Saint-Malo. Quant au Mont-St-Michel et au Normandie Express, ils devraient également rejoindre le mouvement, leur port d'arrêt n'est pas encore défini.

"Il s'agit de mouvements de grève de 24 heures reconductibles. Un vote aura lieu chaque jour à bord de chaque navire", explique Stéphane Leverger, secrétaire général de la CGT des Marins du Grand Ouest. Une conséquence, selon les représentants syndicaux, du refus de la direction d'évoquer la question de la suppression des primes - au centre des revendications depuis le début de la semaine - lors de la réunion qui s'est tenue hier matin à Roscoff, siège de Brittany Ferries. "Nous voulions avoir des réponses sur la suppression annoncée de la prime 90 (NDLR  créée il y a une vingtaine d'années alors que la prime d'intéressement n'existait pas) et du complément d'indemnité de nourriture. Ces deux primes peuvent représenter jusqu'à 150 euros et leur suppression, qui pourrait intervenir dès le mois d'octobre, toucherait principalement les petits salaires. La direction n'a pas voulu modifier l'ordre du jour, qui était initialement sur le temps de travail, pour essayer de trouver une solution. Nous avons donc décidé de reconduire les mouvements". 

Brittany Ferries, qui connait des difficultés financières, a mis en place un plan d'austérité pour tenter d'alléger ses charges. Sur 12 millions d'euros d'économies planifiées, 6 le seront sur le volet social. La suppression des primes est donc l'une de ces mesures. Autre point d'achoppement, depuis le début du conflit, les syndicats demandent l'intégration d'une clause de "retour à la bonne fortune", qui permettrait, en cas d'embellie financière, aux salariés de revenir aux avantages "perdus" dans le cadre du plan d'austérité. Une demande ayant jusqu'ici, selon les représentants du personnel, reçu une réponse négative de la part de la direction.

 

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