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Le remorqueur d’intervention en haute mer Abeille Languedoc a été dépêché auprès de deux navires de commerce entrés en collision cette nuit dans le détroit du Pas-de-Calais, en particulier le Seafrontier. Ce pétrolier de 183 mètres, immatriculé à Hong Kong, compte 27 membres d’équipage et transporte 38.000 tonnes d’essence (UN1203). Le navire, qui a depuis recouvré sa propulsion, était ce matin à la dérive après avoir heurté le vraquier Huayang Endeavour, long de 224 mètres et battant lui aussi pavillon hongkongais. Armé par 22 marins, il transite à actuellement à vide et a conservé sa capacité de naviguer après l’accident.

Celui-ci a été signalé vers 3 heures du matin au Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) de Gris Nez, alerté par le Maritime Rescue Coordination Center (MRCC) de Douvres. Lors de la collision, les navires se situaient à environ 18 milles de Dunkerque, en zone britannique. Aucun blessé n'est à déplorer à bord des deux navires.

 

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© MARINE NATIONALE

Les dégâts sur le château du Seafrontier (© : MARINE NATIONALE) 

Le MRCC de Douvres, qui a coordonné cette opération, a engagé deux vedettes de la Royal National Lifeboat Institution (RNLI) et deux hélicoptères du Maritime Crossguard Agency (MCA), afin d’établir un premier bilan.Côté français, la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord explique que son Centre des opérations maritimes (COM), à Cherbourg, en liaison avec le CROSS Gris-Nez, a fait appareiller l’Abeille Languedoc depuis Boulogne-sur-Mer afin de rejoindre le lieu de l'accident, participer aux évaluations opérationnelles sur zone et se tenir à prêt à intervenir si besoin.

Le COM a également mobilisé une Équipe d’évaluation et d’intervention (EEI), composée d’un inspecteur de sécurité des navires de la Direction inter-régionale de la mer (DIRM), d’un pilote de port de Dunkerque et d’un officier de la Languedoc.Vers 8h00, cette équipe a été projetée sur le Seafrontier par l’hélicoptère de service public Dauphin de la Marine nationale stationné au Touquet. Elle a procédé aux investigations qui ont permis de déterminer que les dégâts n'étaient que superficiels et que la coque, notamment, n'avait pas été touchée. Aucune pollution n'a été constatée. L'équipage a remis en route la propulsion et le Seafrontier était en fin de matinée de nouveau manoeuvrant. Il va se rendre par ses propres moyens à Anvers afin d'effectuer les répérations nécessaires, notamment sur sa superstructure. Souffrant de dégâts légers, le Huayang Endeavour a quant à lui rejoint Dunkerque. Le COM Cherbourg avait à titre préventif mis en alerte le Bâtiment de soutien d’assistance et de dépollution  Argonaute, stationné à Brest, avec à son bord une équipe du Centre d'expertises pratiques et de lutte antipollution (CEPPOL) de la Marine nationale. "La réactivité du Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) Gris-Nez et des services de la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord aura permis de déployer rapidement des moyens d'intervention sur zone, offrant ainsi aux autorités maritimes une vision en temps réel de cet évènement de mer sensible, dont les conséquences auraient pu s'avérer plus lourdes s'il n'avait pas été maîtrisé à temps. A titre d'illustration, les courants et les vents, forts dans ce secteur, auraient fait porter vers les côtes françaises une éventuelle pollution provenant du Seafrontier, en quelques heures seulement", explique la préfecture maritime.

 

 

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